« L’écrivain norvégien rejoint le projet de La Bibliothèque du futur qui prévoit la publication du livre en 2114», rapporte The Guardian.
Karl Ove Knausgaard prépare un manuscrit qu’aucun de ses contemporains ne lira, ce texte étant destiné à être publié dans la «bibliothèque du futur». Un millier d’épicéas a été planté au cœur de la ceinture verte d’Oslo en 2014. Ces arbres ne seront abattus et utilisés qu’après cent ans c’est à dire en 2114 et servira pour imprimer des exemplaires d’œuvres inédites, écrites par des auteurs du siècle actuel.

Tout comme Margaret Atwood, David Mitchell et Elif Shafak, le nom de Karl Ove Knausgaard vient s’ajouter ainsi à la liste des écrivains de la » Bibliothèque du futur » . Katie Paterson, l’initiatrice du projet, le définit comme un travail artistique «vivant, respirant, biologique et se déployant sur 100 ans». «Je pense que ce sera intéressant pour ceux qui pourront lire les manuscrits dans cent ans parce qu’ils pourront méditer en remontant le temps. Car, dans cent ans, qui sait comment la civilisation sera?», interroge l’artiste écossaise auprès de l’AFP.

Selon elle, le norvégien est «l’un des auteurs les plus exceptionnels du XXIe siècle». Karl Ove Knausgaard a rencontré le succès à l’international avec son autobiographie en six volumes, intitulée La Mort d’un père. Il y raconte en détail son enfance norvégienne dans les années 1970 et son adolescence au début de la décennie suivante. Avec cet ouvrage, il a connu le succès tant dans son pays d’origine qu’à l’international.

Karl Ove Knausgaard a précisé qu’il travaillait déjà sur le futur manuscrit, mais a coup ferme, il refuse de livrer les moindres détails, et que ce dernier sera remis le 23 mai prochain. Selon Katie Paterson, l’écrivain norvégien est « un des auteurs les plus exceptionnels du XXIe siècle ».

Le Guardian, très curieux l’interroge sur ce projet. Karl Ove Knausgaard à cet effet affirme qu’il s’agit d’« une idée brillante » : «J’aime beaucoup l’idée que vous aurez un jour des lecteurs qui ne sont pas encore nés, c’est comme leur envoyer un petit bateau de notre époque vers la leur », ajoute-t-il.