Cancer du poumon : Comment prévenir sa propagation ?

Des scientifiques ont découvert qu’un composant des cellules cancéreuses, qui agit comme un « bureau de poste cellulaire », pourrait être la clé pour empêcher la propagation du cancer du poumon à d’autres parties du corps.

Le « bureau de poste » de la cellule – ou l’appareil de Golgi, comme on l’appelle plus communément – a la capacité d’emballer les protéines afin de les transporter vers d’autres parties de la cellule ou de les acheminer vers des zones extérieures à la cellule.

« Si nous considérons la cellule cancéreuse comme une structure de tente : elle a des côtés fixes pour maintenir sa forme et est fermement ancrée au sol afin de sécuriser son contenu. Pour déplacer la tente, nous devons faire s’effondrer ses côtés afin de la soulever de sa position ancrée et de l’emporter », explique Daniel Ungar, de l’université de York, en Grande-Bretagne.

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« Un processus similaire se produit avec le cancer lorsqu’il se métastase : ses bords extérieurs sont altérés et il perd son ancrage », a ajouté M. Ungar.

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Dans l’étude, les chercheurs ont identifié qu’une protéine, appelée PAQR11, à l’intérieur du « bureau de poste cellulaire », reçoit un signal d’une autre protéine, appelée Zeb1.

Le Golgi – le centre de communication entre les protéines – reçoit le signal selon lequel le mouvement des sacs membranaires autour de la cellule doit être modifié.

Ce changement de mouvement modifie le périmètre de la cellule cancéreuse et, un peu comme les côtés d’une tente qui s’effondrent, lui permet de se déplacer de son lieu de repos initial vers n’importe quel endroit du corps, expliquent les chercheurs.

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Ces résultats pourraient déboucher sur de nouvelles thérapies, ciblées sur un mécanisme de communication particulier de la cellule.

« Maintenant que nous reconnaissons ce système, il est possible de développer un médicament qui interfère avec cette communication et empêche l’appareil de Golgi de faciliter le mouvement des sacs membranaires », a déclaré Ungar.

Cette recherche a été publiée dans The Journal of Clinical Investigation.

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