Elle s’appelle Prisca. Une jeune lycéenne de Lonako à Nkongsamba morte le 9 décembre dernier sans être malade. Les circonstances du décès étant mystérieuses, sa mère accuse son ex-mari d’en être le responsable.

Prisca avant sa mort va se coucher après avoir étudié ses leçons. Quelques heures plus tard, ce sont les gémissements sur son lit, ce qui attira l’attention de sa jeune sœur qui aussitôt alerte la famille. Très vite, on interroge la victime mais cette dernière répondra qu’elle est en train de se battre contre un gros serpent. Un combat qui avait considérablement affaibli la jeune fille au point qu’elle ne parvenait plus à s’exprimer.

Transportée d’urgence à l’hôpital, elle va rendre l’âme au petit matin. Mais la mère de la défunte accuse le père de Prisca d’être le responsable de la mort de leur fille. Elle a même saisi les autorités judiciaires qui ont immédiatement procédé à l’interpellation. S’en suit la garde à vue du chef de famille ainsi qu’au scellement du corps pour des besoins d’enquêtes.

Furieuse d’être injustement accusée, la famille paternelle appelle les chefs de communautés à la rescousse. Il est alors suggéré aux deux parties de se tourner vers les oracles . C’est ainsi qu’ils assistent tous à un rituel fait d’incantations et d’invocations de tout genre.

Au final, les maîtres de la danse mystique de l’ouest vont connaître le coupable de la mort de Prisca. Le chef féticheur affirme « Nous sommes tous ici devant le feu sacré des ancêtres. Le feu de la vérité, et de la sagesse. La hache qui s’y trouve est aussi rouge que les braises ardentes. Cependant quiconque est innocent n’aura aucune crainte à la saisir. Je commence par moi-même puis je remettrai la hache a tous ceux qui sont accusés de la mort de cet enfant. ».

Une histoire qui visiblement sort du cadre de la justice matérielle puisque tout se joue sur le plan spirituel.