Cinq employés de « Médecins sans frontières » ont été acquittés par le tribunal militaire de Buea, dans la région en crise du Sud-Ouest du Cameroun. Accusés de « complicité de sécession », ils ont été reconnus non coupables.
« Nous sommes satisfaits du jugement qui exonère nos cinq employés – et, par extension, MSF en tant qu’organisation – de toute faute », a annoncé, mercredi dernier, Sylvain Groulx, le coordonnateur en Afrique centrale de Médecins sans frontières (MSF), dans un communiqué.
Le 26 décembre 2021, une infirmière et un ambulancier de MSF ont été arrêtés à Nguti, commune du département du Koupe-Manengouba dans la région du Sud-Ouest du Cameroun. Les secouristes transportaient un blessé par balle à l’hôpital. Selon les autorités, ce blessé était un séparatiste blessé la veille lors d’un accrochage avec des gendarmes.
L’armée camerounaise accusait alors MSF d’avoir « délibérément » mené « une opération clandestine d’exfiltration et de couverture de terroristes », sans en avoir « notifié les autorités administratives de la Manyu conformément aux protocoles opérationnels en vigueur validés d’accords parties ».
Les deux travailleurs humanitaires ont été libérés provisoirement en mai 2022, après cinq mois de détention. Deux autres employés (un agent de santé communautaire et un assistant-coordinateur de terrain) ont été détenus en janvier 2022 sous le même chef d’accusation, tandis qu’un coordinateur de projet a été poursuivi par contumace. Le 1er novembre 2022, le tribunal militaire de Buea a prononcé un non-lieu concernant l’un des travailleurs humanitaires en question, invoquant un manque de preuves.
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