Selon les chiffres publiés depuis deux mois par l’OCHA, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, plus de 3 millions de personnes ont été touchées par le paludisme depuis le début de l’année, soit 25% de la population burundaise.
Selon cette organisation, neufs districts sanitaires « sont au-dessus du seuil d’alerte » et 33 « au-dessus du seuil épidémique » sur les 46 que compte le pays. Seuls six districts sont dans une situation normale.
Par ailleurs, 2 millions de cas enregistrés de janvier à avril 2019, un mois plus tard, les chiffres sont passés à 3 millions, soit une augmentation de 50% de cas par rapport à la même période en 2018
Le 20 juin 2019, le gouvernement burundais a expliqué cette situation par le fait du réchauffement climatique, l’extension des riziculture dans différentes contrées du pays.
« Cela a fait qu’il y a une grande pluviosité provoquant ainsi une augmentation des moustiques », a affirmé Dr Thaddée Ndikumana, ministre de la santé au Burundi
Selon la Radio France Internationale, des centaines de gens sont morts des causes du paludisme à Bujumbura. Une source médicale de Rfi estime que la déclaration de l’état d’épidémie et la gratuité des soins qui l’accompagnent auraient permis de sauver de nombreuses vies dans ce pays où les deux tiers de la population vivent au dessous du seuil de pauvreté.