Quinze civils, dont trois auxiliaires de l’armée, ont été tués samedi dans des « attaques simultanées » menées par des jihadistes présumés dans l’est du Burkina Faso. C’est l’information donnée par des sources locales à l’AFP.
Ces « attaques simultanées et synchronisées » ont eu lieu dans deux quartiers de Diapaga, chef-lieu de la province de la Tapoa, à l’est du pays, et ont fait quinze morts, a déclaré à l’AFP un habitant du quartier, un bilan d’attaque et de morts confirmé par un représentant de la municipalité.
« Quinze personnes, dont trois Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, auxiliaires civils de l’armée) et douze civils, ont été tuées par les balles meurtrières des hommes sans foi ni loi » qui ont « réalisé cette attaque », a déclaré Kondia Pierre Yonli, un porte-parole des organisations de la société civile, dans une note écrite.
« La population, en plein désarroi, les a emmenés dimanche 19 novembre à leur dernière demeure au cimetière municipal de Diapaga », a-t-il ajouté.
« En hommage à ces hommes tombés (…) une journée de ‘ville morte’ sera observée mardi dans toute la commune de Diapaga », a-t-il indiqué, ajoutant que les marchés, les écoles « et tous les services publics resteront fermés ». « .
Confirmant l’attaque, une source sécuritaire a indiqué que « la riposte des forces de défense a repoussé les assaillants et neutralisé plusieurs dizaines d’entre eux ». Une opération aéroterrestre est en cours dans la région orientale et a déjà permis de neutraliser plus d’une cinquantaine de terroristes et démantelé plusieurs de leurs bases, apprend-on.
Depuis 2015, le Burkina Faso est pris dans une spirale de violences perpétrées par des groupes jihadistes affiliés à l’État islamique et à Al-Qaïda, qui frappaient déjà le Mali et le Niger voisins.
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À ce jour, plus de 17 000 civils et militaires ont été tués au cours des huit dernières années, dont plus de 6 000 depuis début 2023, selon l’ONG Acled, qui suit les victimes des conflits à travers le monde. Selon le Conseil national des secours d’urgence et de réhabilitation (Conasur), les violences ont également entraîné le déplacement interne de plus de deux millions de personnes.