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Burkina Faso : première reconstitution de l’assassinat de Thomas Sankara, père de la Révolution



La procédure judiciaire dans le cadre de l’assassinat du capitaine Thomas Sankara continue. Ce jeudi 13 février, le tribunal militaire de Ouagadougou a procédé à la reconstitution de l’assassinat du père de la Révolution burkinabè et de ses compagnons. La reconstitution a eu lieu en présence des inculpés, dont le général Gilbert Diendéré.
La reconstitution a duré près de 8 heures, sur les lieux de crime, au Conseil de l’Entente, le siège du Conseil national de la révolution (CNR). Le président Thomas Sankara est tué avec douze de ses compagnons par un commando le 15 octobre 1987, à 37 ans, lors du putsch qui porta au pouvoir son compagnon d’armes, Blaise Compaoré.
8 heures de reconstitution

“Le juge d’instruction a jugé qu’il était opportun, au stade actuel de la procédure de faire une reconstitution des faits”, indique Me Prosper Farama, un des avocats de la famille Sankara. Elle “vise à corroborer ou faire des confrontations entre les différentes versions. Tout a été reconstitué, le commando, l’attaque, l’arrivée des uns sur les lieux et ce qui s’est passé tel que décrit par les protagonistes en tenant compte de ceux qui étaient là”, ajoute l’avocat. Les inculpés, témoins et des membres des familles des victimes ont assisté à la reconstitution.

Ce 25 mai 2015, 13 corps sont exhumés. La justice burkinabé estime que les corps sont bien ceux de Thomas Sankara et de ses compagnons.
Ce 25 mai 2015, 13 corps sont exhumés. La justice burkinabé estime que les corps sont bien ceux de Thomas Sankara et de ses compagnons.
AP Photo/Theo Renaut
“Les survivants ont joué leur rôle de l’époque. Ceux qui sont absents ou décédés se sont vu remplacer par des personnages pour jouer leur rôle, tel que décrit par les témoins oculaires des événements”, décritl’avocat. “Les tueries ont été reconstituées, c’était une grande émotion”.

Ce 15 octobre 1987, un véhicule fonce sur le bâtiment Burkina ou se trouve Thomas Sankara et ses compagnons. Un commando surgit, des coups de feu retentissent. Des hommes sortent et s’écroulent devant le bâtiment tandis que d’autres, les mains en l’air, sont conduits à l’écart.

Gilbert Diendéré présent à la reconstitution

Arrivé au pouvoir en 1983, Thomas Sankara est parfois qualifié de “Che africain”. Il mene une politique dite “d’émancipation nationale” mais il fait face à une contestation montante dans le pays en raison de ses choix sans concession. Sa dénonciation de l’impérialisme et ses liens avec les dirigeants de la Libye (Mouammar Kadhafi) et du Ghana (Jerry Rawlings) lui valent alors de solides inimitiés dans le camp occidental. Son héritage politique est ainsi revendiqué dans de nombreux pays. Il est une figure panafricaine vénérée, au même titre que le congolais Patrice Lumumba.

La mort de Thomas Sankara a été un sujet tabou pendant les 27 ans de pouvoir de Blaise Compaoré. Les corps présumés de Thomas Sankara et de 12 de ses compagnons ont été finalement exhumés le 25 mai 2015, au lendemain de la chute du régime de Blaise Compaoré.
Thomas Sankara figure panafricaine.

La France a t-elle commandité cet assassinat ? Une partie de l’opinion publique du pays estime que oui. Selon l’engagement pris par Emmanuel Macron devant des étudiants de Ouagadougou en novembre 2017, des documents « secret défense » ont été déclassifiés et transmis au juge burkinabé chargé de l’affaire. La justice burkinabé n’a pas communiqué sur ces documents.

Les résultats de l’autopsie, en tous cas, indiquaient que la dépouille présumée du président Sankara était “criblée de balles”. Les tests ADN envoyés dans un laboratoire français puis dans un autre en Espagne, dans le cadre d’une contre-expertise, n’ont pas encore réellement permis d’identifier formellement le père de la Révolution. Le mauvais état de sa dépouille, enterrée à quelques dizaines de centimètres de profondeur, ne permet ni de confirmer ni d’infirmer son identité.

Blaise Compaoré est soupçonné d’avoir participé au complot par de nombreux Burkinabès. Son régime fut renversé lors d’un soulèvement populaire le 31 octobre 2014. Son bras droit, pendant plus de 30 ans, le général Diendéré était présent à la reconstitituon. Condamné à 10 ans de prison pour une tentative de coup d’Etat en 2015, Gilbert Diendéré est aujourd’hui également inculpé “d’assassinat” et de “recel de cadavre”.
Un grand absent, Blaise Compaoré

Également inculpé d’assassinat, d’attentat et de “recel de cadavre”, l’ex-président Blaise Compaoré est visé depuis décembre 2015 par un mandat d’arrêt international. Il est le grand absent de cette reconstitution. Une dizaine d’autres personnes, en majorité des anciens soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), ont été inculpées pour les mêmes faits.

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