Encore 6 jours seulement pour boucler cinq (5) longues années d’exil de l’ancien président de la République du Burkina Faso Blaise Compaoré. Mais quelles seraient les intentions de l’ancien locataire du palais de Kossyam ? Souhaiterait-il retourner aux côtés des siens ou préférerait-il passer le restant de ses jours au pays des ivoires ?

Même si l’ancien président n’est pas incarcéré dans ce qui s’appelle « prison », il n’est pas non plus dans sa pleine liberté de citoyen, encore moins de président qu’il a déjà eu le privilège d’être. Les hauts murs blancs de la maison prêtée par Hamed Bakayoko, le ministre ivoirien de la Défense, ne lui servent pas vraiment de palace. Même si certains du pays des hommes intègres ne veulent même pas entendre prononcer le nom de Blaise Compaoré, multiples sont ceux qui vivent une nostalgie pour lui. C’est ce qui se traduit par les t-shirts et tasses sur lesquels sont inscrits les noms et pseudonymes de l’ancien président, et qui ont fait éruption en 2016.

Ainsi, suite à une missive entre-temps adressée à l’actuel président Roch Marc Christian Kaboré, et de la part de Compaoré, des rumeurs ont fait penser à un éventuel désir de retour au bercail de ce dernier. Lesquelles rumeurs l’actuel locataire Kaboré n’a pas manqué de démentir. « Faux » , répond le président Roch Marc Christian Kaboré, actuel locataire du palais de Kossyam. Il assure qu’il n’est écrit nulle part dans la fameuse lettre que Blaise Compaoré voulait rentrer au pays.

« Nous avons effectivement reçu la correspondance du président Blaise Compaoré, qu’il a adressée au président du Faso. Mais comme je l’ai dit, je n’ai pas vu dans sa correspondance une ligne qui parlait de son retour », a-t-il déclaré mercredi 31 juillet 2019.

Mais la question importante est de savoir si l’exilé peut réellement rentrer aussi facilement au pays. Roch Marc Christian Kaboré ne s’est pas passé de mentionner la réponse à cette interrogation.

« Et même si Blaise Compaoré souhaitait toujours rentrer, il devrait se soumettre à la justice comme tous ceux qui ont des comptes à rendre », assure-t-il. Il s’agit là d’aviser Compaoré d’un éventuel scénario devant la justice si jamais il rentrait dans son pays et ce, même si beaucoup espèrent le revoir à nouveau dans les rues du Burkina Faso.

« Je dois vous rappeler également que, lors de la rencontre entre les différents partis politiques de l’opposition et de la majorité, il a été demandé que nous regardions la possibilité que tous ceux qui ont quitté le Burkina Faso pour des raisons politiques puissent rentrer sans préjudice. ». « C’est le triptyque : Vérité, Justice, Réconciliation. Ceci pour vous dire que nous n’avons pas besoin d’en parler ici, puisque au niveau de la question nationale, les partis politiques, aussi bien de la majorité que de l’opposition, en ont parlé. » a fait entendre l’actuel chef de l’Etat.