Le président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a pris une décision significative en limogeant le chef d’état-major de la gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Évrard Somda, mercredi dernier, selon un décret publié et consulté par Anadolu. Cette décision intervient dans un contexte tendu alors que le gouvernement burkinabè a récemment annoncé avoir déjoué une tentative de coup d’État. Plusieurs personnes impliquées dans ce complot, y compris des gendarmes et des militaires, ont été arrêtées, et deux individus sont toujours en fuite, selon un communiqué du Parquet militaire.
Le lieutenant-colonel Kouagri Natama a été nommé chef d’état-major de la gendarmerie nationale en remplacement du lieutenant-colonel Évrard Somda, conformément au décret présidentiel.
Cette réorganisation au sein des forces de sécurité survient après l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré le 30 septembre 2022, à la suite du renversement du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même ayant pris le pouvoir huit mois auparavant en renversant le président civil Roch Marc Christian Kaboré.
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Dans une déclaration récente à la presse nationale, le président Traoré a souligné l’importance de garantir la sécurité du territoire en vue des élections prévues en juillet 2024, conformément à la Charte de la Transition. Il a affirmé que la sécurisation du pays était sa priorité absolue. Il a également précisé qu’il veillerait à ce que les élections ne se déroulent pas seulement à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, mais également dans plusieurs autres villes du pays.
Le président Traoré a clairement indiqué que toute tentative de déstabilisation du pays serait traitée avec la plus grande fermeté. Il a qualifié les auteurs de la tentative de coup d’État de « manipulés », soulignant qu’aucun malaise ne régnait au sein des forces armées nationales.
La situation au Burkina Faso reste tendue, avec le gouvernement et les forces de sécurité surveillant de près toute activité potentiellement subversive. Le récent changement au sein de la gendarmerie nationale témoigne de la détermination des autorités à maintenir la stabilité et l’ordre dans le pays, en prévision des prochaines élections cruciales.