Selon les informations à notre disposition, l’armée du Burkina Faso est accusée d’avoir tué plusieurs civils dans l’est du pays. Une unité d’escorte aurait ainsi tiré sur une douzaine de personnes environs.

De nombreuses sources, selon l’APA, ont accusé une unité des Forces de défense et de sécurité (FDS) escortant un convoi de la mine de Boungou, d’avoir tiré sur des habitants du village de Sakoani, dans la partie est du pays.

Le bilan du drame fait état d’une douzaine de décès dont un bébé et trois femmes. Mais les circonstances exactes de la survenue du drame n’ont pas encore été déterminées.

Les exactions des FDS sur la population

D’après les informations publiées par l’APA, l’organisation des droits de l’homme a, à maintes reprises, accusé les forces de sécurité des convois du producteur d’or canadien Semafo.

« À chaque passage de l’escorte de la mine de Boungou, c’est l’angoisse et des incidents à répétition. On peut soupçonner certains de complicité avec les groupes jihadistes, mais il est impossible de penser que tout le monde est faux et sans sommation, on impose un autodafé à chaque escorte », s’est indigné un habitant de la localité qui a requis l’anonymat.
Notons que plusieurs accusations concernant les exactions des FDS et VDP ont été signalées aux autorités qui ont déclaré ouvrir des enquêtes. Mais jusque-là, rien n’est encore dit sur ces investigations.

Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits humains (HCDH) avait interpellé les autorités de la transition sur les agissements des éléments du 14^e régiment interarmés. Ils auraient commis des exactions. Mais le gouvernement a réfuté la plainte.

Également, le Collectif contre l’Impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a accusé les VDP d’avoir « tué une trentaine de civils à Nouna, une ville de la Boucle de Mouhoun. »  Cette plainte, les autorités ne l’ont pas rejetée et ont même annoncé l’ouverture d’une enquête.