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Burkina Faso : finissons-en avec la violence terroriste !



Le terrorisme détruit des vies humaines, prive le Burkina Faso de l’exploitation sereine de ses ressources naturelles, divise les communautés et empêche les enfants d’accéder à l’éducation. Y mettre fin doit être l’absolue priorité du pouvoir exécutif.

Le Burkina Faso a, une nouvelle fois, subi la violence des jihadistes. Le 17 février, 24 de nos concitoyens ont été lâchement assassinés dans l’attaque d’une église protestante dans le nord du pays. Depuis 2015, le bilan s’élève à plus de 800 morts, auxquels s’ajoutent des milliers de blessés et des centaines de milliers de déplacés, qui errent à la recherche d’un refuge dans leur propre pays.

La violence n’épargne personne. Ni les femmes, ni les enfants, ni les hommes. Elle ne fait pas de distinction entre les religions ou les ethnies. Elle est aveugle, brutale, inhumaine. Nous appelons le gouvernement de Roch Marc Christian Kaboré à réagir urgemment et à prendre les mesures qui s’imposent pour garantir la sécurité des Burkinabè et sanctuariser notre territoire.

Un pays endeuillé

Depuis le 16 janvier 2016, date à laquelle des groupes armés ont pris pour cible le café-restaurant Le Capuccino et l’Hôtel Splendide à Ouagadougou, le Burkina Faso est prostré face à la violence terroriste. Certaines parties du territoire échappent désormais entièrement à l’autorité de l’État. Dans le nord du pays, les régions se vident et les habitants fuient des zones désertées par les Forces de défense et de sécurité (FDS). Beaucoup cherchent même asile dans les pays voisins, notamment le Mali et le Niger, où le ciel est plus clément.

Le terrorisme n’épargne ni les chrétiens ni les musulmans. Le 11 octobre dernier, une attaque a causé la mort de 16 fidèles dans une mosquée de Salmossi pendant la prière du vendredi. Le 1er décembre, 14 chrétiens protestants Burkinabè ont été froidement assassinés dans l’assaut d’une église protestante de Hantoukoura, en plein service religieux.

Le terrorisme n’a pas non plus de préférence ethnique. L’État islamique au grand Sahara, l’un des principaux acteurs de la sous-région, nourrit les tensions communautaires et le cycle des vengeances interethniques alors que l’union nationale devrait s’imposer face à l’adversité.

Le 1er janvier de l’année passée, plusieurs dizaines de Peuls ont été assassinés par des Mossis, en représailles d’une sanglante attaque terroriste qui leur a été faussement attribuée dans le village de Yirgou. Les coupables n’ont, pour le moment, jamais été jugés.

Renoncer à armer les populations civiles

La défiance du régime Kaboré envers nos FDS, les mieux armées à lutter contre le terrorisme, est la cause principale de la situation actuelle. Certaines de ses décisions les plus récentes relèvent même de l’irresponsabilité la plus dangereuse. Le 20 janvier dernier, Roch Kaboré a fait adopter par le Parlement une loi autorisant le recrutement de volontaires civils armés pour lutter contre les factions terroristes.

LA DÉFENSE DU TERRITOIRE ET DES POPULATIONS DOIT ÊTRE CONFIÉE À DES PROFESSIONNELS

Faiblement formés au maniement des armes, au respect des droits humains, payés avec une solde inférieure aux militaires réguliers, ils sont cependant appelés à constituer la première ligne de défense des Burkinabè contre des groupes jihadistes de plus en plus organisés.

Ne nous trompons pas. En armant des populations civiles, même derrière un paravent légal apparent, Roch Kaboré n’améliorera pas la sécurité du pays mais contribuera à renforcer le banditisme, moyen de subsistance vers lequel une partie de ces volontaires se tournera tout naturellement pendant ou après le conflit. Si nous reconnaissons le courage exceptionnel de ces volontaires, la défense du territoire et des populations doit être confiée à des professionnels.

Remettre les FDS au cœur du dispositif sécuritaire

La sagesse politique aurait dû conduire Roch Kaboré à s’engager dans un renforcement capacitaire des FDS, qui subissent la mal-gouvernance du régime. Pourquoi, au lieu de se tourner vers des civils qui ignorent tout du métier des armes, Roch Kaboré n’a-t-il pas rappelé les trois derniers contingents partis en retraite ? Encore parfaitement aptes au combat, ces hommes sont formés, expérimentés et acculturés à la discipline militaire qui doit guider le combat contre les groupes terroristes.

Notre pays a eu, par le passé, les moyens de lutter efficacement contre le terrorisme. Avec le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), nous bénéficions d’une formidable troupe d’élite et d’un des renseignements les plus efficaces de la sous-région. Le coup d’État avorté de 2015 a conduit le pouvoir de Roch Kaboré à éparpiller ces hommes, aguerris et formés, dans différentes unités.

LE TERRORISME NE DÉTRUIT PAS SEULEMENT DES VIES HUMAINES

Si les actions passées de ce régiment peuvent être critiquées, la quête d’efficacité et la protection des Burkinabè n’auraient jamais dû conduire à sa dissolution. Nous devons retisser des relations de confiance, ancrées dans le processus de réconciliation nationale, entre les anciens membres du RSP et les autres catégories de l’armée.

Le renseignement burkinabè souffre aujourd’hui de failles capacitaires désastreuses. L’Agence nationale de renseignement, créée après la dissolution du RSP, est dans l’incapacité de centraliser les informations recueillies que se partagent les FDS, la police et la gendarmerie. Il faut y remédier par une professionnalisation de nos agents de renseignements dans le cadre d’une réforme complète de notre outil de renseignement.

Un effort d’investissement national doit aussi être mis en œuvre pour renforcer les moyens matériels et humains des forces armées. L’aide extérieure, si elle est essentielle, ne doit pas nous amener à sacrifier nos capacités sécuritaires et notre souveraineté sur l’autel des économies budgétaires.

Vers un retour à la sécurité des populations

La lutte contre le terrorisme est d’autant plus urgente, qu’en plus de détruire des vies humaines, la terreur s’attaque à tout ce qui fait la richesse du Burkina Faso. Depuis le début du conflit, 2 369 écoles ont été fermées et 325 245 enfants privés de leur droit légitime à l’éducation, interdisant ainsi la formation d’une jeunesse qui, demain, constituera les forces vives du Burkina Faso.

L’attaque de novembre 2019, perpétrée contre les employés du site aurifère de la Semafo, montre que les terroristes ont aussi la volonté de s’attaquer aux capacités économiques du pays et de prendre le contrôle de nos richesses naturelles en les exploitant illégalement.

Le terrorisme ne détruit pas seulement des vies humaines, il prive notre pays de l’exploitation sereine de ses ressources naturelles, il divise nos communautés, empêche nos enfants d’accéder à l’éducation. Y mettre fin doit être l’absolue priorité du pouvoir exécutif, car de la sécurité découlent la paix, la croissance et la prospérité.

 

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