Le drame s’est produit ce lundi 21 février 2022 dans le sud-ouest du Burkina Faso. Une forte explosion près d’un site d’extraction d’or a tué 59 personnes et en a blessé plus de 100 autres, selon le radiodiffuseur national et des témoins.

Le Burkina Faso est le producteur d’or à la croissance la plus rapide d’Afrique et actuellement le cinquième du continent, l’or étant le principal produit d’exportation du pays. L’industrie fournit de l’emploi à environ 1,5 million de personnes et valait environ 2 milliards de dollars en 2019. Aujourd’hui, ce secteur tant plébiscité dans ce pays de l’Afrique de l’ouest est au cœur d’un drame national.

Un garde forestier qui se trouvait sur le site lors de l’explosion indique avoir « vu des corps partout. C’était horrible ». La première explosion s’est produite vers 14 heures, suivie d’autres explosions alors que les gens couraient pour sauver leur vie. Le bilan provisoire a été fourni par les autorités régionales après l’explosion dans le village de Gbomblora. L’explosion aurait été provoquée par des produits chimiques utilisés pour traiter l’or qui étaient stockés sur le site.

Les petites mines d’or comme Gbomblora se sont développées ces dernières années, avec environ 800 à travers le pays. Une grande partie de l’or est acheminée en contrebande vers les pays voisins, à savoir le Togo, le Bénin, le Niger et le Ghana, selon l’Institut d’études de sécurité basé en Afrique du Sud.

Les mines à petite échelle seraient également utilisées par des djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique, qui ont organisé des attaques dans le pays depuis 2016. Les groupes collecteraient des fonds en taxant les mineurs, et utiliseraient également les sites miniers pour recruter des combattants et trouver refuge.

Selon les experts miniers, les mines artisanales sont moins réglementées que les mines industrielles et peuvent donc être plus dangereuses.

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