Un mois seulement après son investiture, le président nigérian Bola Ahmed Tinubu a mis en œuvre d’importantes réformes économiques, répondant ainsi aux recommandations des analystes en politiques publiques et des institutions financières internationales. Cependant, pour que ces réformes bénéficient réellement aux Nigérians, il est crucial de résoudre les problèmes structurels profonds et de veiller à ce qu’elles ne nuisent pas au bien-être des citoyens ni à l’état de droit.

Lire aussi : Burkina Faso : Assises nationales pour décider de l’avenir de la transition

Bola Tinubu a hérité d’une économie nigériane en difficulté, avec des indicateurs tels qu’un taux de croissance du PIB en baisse et des déficits commerciaux persistants, aggravés par les effets de la pandémie de COVID-19. Les réformes annoncées, notamment la suppression des subventions à l’essence et l’unification des taux de change du naira, visent à redresser la situation économique du pays.

Cependant, ces mesures ne sont pas sans risques. La suppression des subventions à l’essence, bien que bénéfique pour les finances publiques à long terme, a entraîné une augmentation significative du prix à la pompe, susceptible d’aggraver la situation des ménages déjà vulnérables. Selon la Banque mondiale, cette réforme pourrait pousser des millions de Nigérians supplémentaires dans la pauvreté.

Il est donc essentiel que le gouvernement Tinubu prenne des mesures pour atténuer les effets négatifs de ces réformes sur les citoyens les plus vulnérables. De plus, il est impératif de s’attaquer aux problèmes structurels sous-jacents, tels que l’insécurité et le chômage élevé, pour garantir une croissance économique durable et inclusive au Nigeria.