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Biya, Ouattara, Tshisekedi… Comment les présidents africains se protègent du coronavirus



Alors que l’épidémie de Covid-19 s’étend sur le continent, les chefs d’État africains veillent scrupuleusement à se protéger du virus. Dans les palais présidentiels, de nombreuses dispositions ont été prises afin d’assurer leur sécurité personnelle, ainsi que celle de leurs collaborateurs.

Seuls quelques rares privilégiés peuvent encore s’entretenir avec eux. Comment accède-t-on désormais à Paul Biya, Alassane Ouattara, Ali Bongo Ondimba, Denis Sassou Nguesso, Alpha Condé, Ibrahim Boubacar Keïta, Paul Kagame, Mohamed Ould Ghazouani ou encore Macky Sall ?

• Paul Biya

La dernière apparition publique du président camerounais date du 11 mars. Il recevait alors à son bureau du palais d’Etoudi Peter Henry Barlerin, l’ambassadeur des États-Unis au Cameroun.

Contrairement à la grande majorité des autres chefs d’État de la région, Paul Biya ne s’est pas adressé à ses compatriotes pour annoncer les mesures de lutte contre l’épidémie. Seuls le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, et le ministre de la Santé, Malachie Manaouda, communiquent sur la crise sanitaire.

Son absence suscite d’ailleurs des critiques de l’opposition et des rumeurs alarmistes sur son état de santé. Mais, selon nos informations, le président camerounais n’est pas positif au Covid-19.
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Pour éviter toute contamination, il s’est d’ailleurs retiré à Mvomeka’a, son village natal, situé à 180 kilomètres au sud de Yaoundé. Calfeutré dans sa résidence, il n’accorde quasiment pas d’audiences liées au travail et ne voit qu’une poignée de personnes.

Il parle à son fidèle conseiller spécial, le contre-amiral Joseph Fouda. Il reçoit également le directeur du cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo, tandis que son aide de camp, le chef d’escadron Mike Davy Ottou Meka, se tient à disposition. Le personnel non essentiel n’est plus admis dans sa résidence, qui surplombe une colline du village. Quant au gouvernement, il attend les « hautes instructions » pour agir.

• Alassane Ouattara 

DEPUIS LE DÉBUT DE LA CRISE DU CORONAVIRUS, IL N’A EFFECTUÉ QUE DEUX APPARITIONS PUBLIQUES

Depuis la fin de mars, le président ivoirien vit entre sa résidence d’Abidjan et sa maison de vacances d’Assinie, où il s’est confiné plusieurs jours.

Dans cette station balnéaire, le maire, Hippolyte Ebagnitchie, a pris un arrêté pour ordonner la fermeture des complexes hôteliers et des lieux de loisirs.

À Abidjan, le chef de l’État se rend tous les matins à la présidence, où tous les bureaux ont été désinfectés et où le port de masque, la prise de température avant toute entrée de même que l’utilisation de gel hydroalcoolique ont été imposés à tous les agents présents.

Alassane Ouattara
 (ADO) est en contact permanent avec Patrick Achi, le secrétaire général de la présidence, ainsi qu’avec son directeur de cabinet Fidèle Sarassoro, le ministre de la Défense Hamed Bakayoko (qui assume l’intérim du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, actuellement confiné), et Masséré Touré, la directrice de la communication de la présidence.

ADO échange par courriels avec les membres du gouvernement. Depuis le début de la crise du coronavirus, il n’a effectué que deux apparitions publiques : la première lors d’un Conseil national de sécurité, le 16 mars, et la seconde lors de son adresse à la nation, le 23.

• Félix Tshisekedi 

TSHISEKEDI EST PARTICULIÈREMENT PRÉCAUTIONNEUX, SON ENTOURAGE AYANT ÉTÉ DIRECTEMENT AFFECTÉ

À la Cité de l’Union africaine, les bureaux du chef de l’État congolais, ainsi que ceux de son Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, sont régulièrement désinfectés. Certains des collaborateurs directs de Félix Tshisekedi ou de la première dame, Denise Nyakeru, n’ont plus accès à eux, sauf à la demande du couple présidentiel. Et chaque visiteur est soumis à une prise de température.

Seuls Vital Kamerhe, le directeur de cabinet de « Fatshi », François Beya, son conseiller sécurité, ainsi que ses assistants personnels Michée Mulumba et Lina Muvaro bénéficient encore d’un accès privilégié. Kamerhe s’est retiré dans sa résidence de N’sele, en périphérie de Kinshasa, et n’en sort que pour se rendre à la présidence.

Tshisekedi est particulièrement précautionneux, son entourage ayant été directement affecté par le coronavirus. Jacques Ilunga, son chargé de mission, est en effet décédé le 27 mars, tandis que son conseiller spécial, Vidiye Tshimanga, est sous traitement.

De son côté, Joseph Kabila vit entre sa ferme de Kingakati et sa résidence officielle de GLM. Là encore, les visites auprès de l’ex-président ont été fortement réduites.

• Ali Bongo Ondimba 

Le personnel non essentiel de la présidence gabonaise a été mis en télétravail, et le Palais du bord de mer fonctionne donc avec un effectif réduit sur place et grâce aux échanges par réseaux (Google Meet pour les réunions, WhatsApp, Telegram, etc.). Pour les présents, un premier contrôle de température, est effectué à l’entrée, puis un autre a lieu à l’étage, où se trouvent les bureaux du président gabonais.

Ali Bongo Ondimba (ABO) se rend encore régulièrement sur place, tout en se réservant la possibilité de piloter le travail de ses collaborateurs à distance depuis sa résidence privée de La Sablière, au nord de Libreville. Outre les gestes barrières classiques (désinfection régulière, absence de saluts, etc.) mis en place depuis plusieurs semaines, les Conseils des ministres n’auront lieu que « si nécessaire » et avec un espacement suffisant entre les ministres.

ABO a récemment mis en place des réunions en visioconférence avec le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, et ses propres conseillers afin d’assurer la continuité des tâches quotidiennes, essentiellement économiques. Seules les réunions regroupant moins de dix personnes et étant jugées indispensables se tiennent encore, avec une distance de sécurité entre les participants.

• Denis Sassou Nguesso 

Rentré d’Oyo l’avant-veille, le président congolais a présidé le 27 mars à Brazzaville un Conseil des ministres auquel tous les membres du gouvernement – ainsi que lui-même – ont assisté avec un masque de protection. Une distance de 1 mètre séparait chaque participant.

Les audiences au Palais du Plateau ont été considérablement réduites, et de strictes mesures de prophylaxie entourent Denis Sassou Nguesso (DSN) et son épouse, Antoinette Sassou Nguesso.

DSN, qui s’est adressé à la nation le 28 mars pour annoncer un confinement général assorti d’un couvre-feu dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, gère la crise en contact permanent avec son ministre directeur de cabinet Florent Ntsiba et le Premier ministre Clément Mouamba, lequel dirige la « task force » de riposte à l’épidémie. Par mesure de précaution, son entourage ainsi que les membres du personnel et de la sécurité de la présidence ont tous été testés (négatifs) au Covid-19.

• Alpha Condé 

Le dispositif mis en place au palais Sékhoutouréya lors de l’épidémie d’Ebola (entre 2014 et 2016), et qui avait été allégé depuis, a été renforcé. Gel hydroalcoolique et prise de température sont obligatoires dès l’entrée.

Pour le reste, le président guinéen, qui est intervenu le 26 mars à la télévision pour annoncer l’état d’urgence sanitaire, la fermeture des frontières et d’autres mesures contraignantes, ne serre plus la main de ses interlocuteurs et ne tient plus de Conseil des ministres dans la petite salle du Palais réservée à cet effet.

Le secrétaire général de la présidence Kiridi Bangoura, le directeur de cabinet Kalil Kaba, le directeur du protocole Mamady Sinkoun Kaba, et l’assistant personnel du chef de l’État, Mohamed Lamine Condé (Comolan), figurent parmi les quelques collaborateurs à être en contact quotidien avec Alpha Condé. Lequel a dû par ailleurs considérablement réduire le nombre de ses audiences.

• Ibrahim Boubacar Keïta 

Le président malien évite au maximum le contact avec les objets. Ses téléphones sont désinfectés plusieurs fois par jour. Il en est de même pour les dossiers, avant qu’ils arrivent sur son bureau – des documents qu’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) ne consulte ensuite qu’avec des gants.

Afin de davantage le protéger contre le coronavirus, plusieurs mesures ont par ailleurs été prises à Koulouba, où beaucoup de collaborateurs sont en télétravail. Seuls une dizaine de membres du gouvernement sont désormais conviés au Conseil des ministres, selon les dossiers à traiter en priorité. Chacun doit alors se laver les mains, d’abord au savon, puis au gel hydroalcoolique, avant d’entrer dans la salle. IBK ne leur tend plus la main et se tient à distance de 1 mètre. Il ne reçoit plus, en privé, que son Premier ministre, Boubou Cissé, et d’autres membres du gouvernement, selon l’urgence.

• Paul Kagame 

Paul Kagame, Lors D'Une Réunion Sur Les Mesures De Prévention Face Au Covid-19, Le 1Er Avril 2020.

Le président rwandais continue à organiser des réunions, en personne (en respectant la distanciation sociale) et par visioconférence.

Un comité de pilotage de lutte contre le Covid-19 est présidé par le Premier ministre, Édouard Ngirente. Cette « task force » supervise 24 h/24 un centre de commandement à Kigali, dirigé par le ministre de la Santé, Daniel Ngamije, qui surveille et gère la pandémie au Rwanda.

• Mohamed Ould Ghazouani 

S’il n’a pas annulé ses audiences, le président mauritanien les a en revanche réduites à ses proches collaborateurs, et au strict nécessaire.

Ses visiteurs doivent non seulement porter un masque et des gants, mais aussi se laver les mains avec un gel hydroalcoolique qui a été déposé à l’entrée de son bureau. Après le couvre-feu instauré à 18 heures, Mohamed Ould Ghazouani ne reçoit plus ni à la présidence ni à la « maison », sauf en cas d’impératif. Il continue néanmoins de présider le Conseil des ministres.

• Macky Sall

Au palais présidentiel de Dakar, les horaires de travail ont été limitées – entre 9 heures et 15 heures, en alternance pour ceux qui partagent un bureau. Si les conseillers du président sénégalais ont encore accès au palais, leurs assistants, eux, ont été renvoyés chez eux.

Le travail est échangé par WhatsApp, Skype ou par mail, et l’essentiel des réunions en face à face ont été annulées. Parmi les rares collaborateurs de Macky Sall qui ont encore accès au bureau présidentiel figurent son directeur de cabinet Augustin Tine, le secrétaire général de la présidence Mahammed Boun Abdallah Dionne, ou encore le porte-parole du gouvernement, Seydou Gueye.

Le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, est encore parfois reçu, même si l’essentiel des audiences ministérielles se fait par téléphone. Le Conseil des ministres, lui, se tient désormais par visioconférence.

Des bouteilles de gel hydroalcoolique et parfois même des distributeurs équipés de détecteurs de mouvements ont par ailleurs été installés dans des couloirs afin d’éviter la contamination par le toucher.

La prise de température a été systématisée à l’arrivée au palais, et les bureaux sont régulièrement désinfectés. À chacune des entrées, un lavabo activable avec le genou a été installé, ainsi que des souffleurs pour éviter les essuie-mains.

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