Si les gratte-ciels sont des caractéristiques incontournables d’Europe, d’Amérique ou même d’Asie, les buvettes et les églises en sont les favoris en Afrique, surtout de l’est. La prolifération anarchique des centres religieux et des points de festins est de nos jours à une ampleur relativement inquiétante.
Certains États conscients de la gravité du fléau et de l’éruption de débits de boissons, bientôt sur tous les kilomètres carrés, procèdent à des dispositions en vue d’endiguer ce fait. Dans plusieurs pays d’Afrique occidentale, de tous les citoyens indélicats en matière de « vivre ensemble », les propriétaires de boutiques, bars, restaurants, places de fêtes, discothèques et des promoteurs de centres religieux et églises sont les plus concernés. Ce sont généralement eux qui trouvent les bons moments de repos de leurs voisins pour effectuer leurs activités hautement sonores.
Ainsi, il faut parfois des rappels à l’ordre ou des interventions formelles des forces de l’ordre pour régulariser un tant soit peu ces perturbations. Le gouvernement béninois a trouvé nécessaire de franchir la ligne des actions pénales. Depuis fin 2018, des poursuites judiciaires sont effectuées sur les contrevenants aux dispositions légales portant sur la pollution sonore. Selon des journaux locaux, 9 présumés coupables pour pollution sonore ont été placés sous mandat de dépôt lors d’une audience tenue le jeudi 6 décembre 2018 au tribunal de première instance de Cotonou.
Juste après ces coups forts du procureur de la République béninoise, tout a paru aller à la normale jusqu’à récemment où de nombreuses et nouvelles églises sorties ont un très grand mal à respecter les horaires légaux définis pour éviter de perturber le droit à l’aisance des autres concitoyens sereins. Voilà donc pourquoi dans un communiqué en date du 7 novembre 2019, le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique du Bénin rappelle « qu’aux termes des dispositions du décret 2001-294 du 8 août 2001, portant réglementation du bruit en République du Bénin, l’usage de tout appareil de communication par voie acoustique (sirène, haut-parleurs, avertisseur sonore) nuisibles à la quiétude des populations ainsi que l’installation de toutes sources aux bords des écoles, formations sanitaires et des services administratifs sont formellement interdits « .
Par ce même communiqué, le ministre de l’intérieur appelle « au sens de responsabilité des promoteurs de ces établissements pour le respect de la loi et de la commodité du voisinage ».
Il n’a pas manqué de préciser que de nouvelles dispositions sont prises pour appliquer des sanctions adéquates sur toute personne allant à l’encontre de la loi en vigueur. « En tout état de cause, les structures compétentes pour le contrôle sont instruites et les auteurs des troubles seront punis conformément aux dispositions de la loi N° 98-030 du 12 février 1999 portant loi-cadre sur l’environnement en République du Bénin », a conclu le ministre.
Lancez-vous dans une nouvelle aventure avec DoingBuzz
Découvrez une multitude d'offres d'emploi et de bourses d'études adaptées à votre parcours.
Newsletter
Abonnez-vous et accédez à tous nos articles en premier !