Pauvreté. Dénuement. Ces mots sont peu pour qualifier ce que vivent actuellement des habitants du quartier Bè-Kpota Atchantimé. Depuis plusieurs années, le terrain sur lequel ils ont construit pose problème. Une famille d’origine allemande réclame sa paternité. En décembre 2020, de nombreux rebondissements ont été constatés dans cette affaire de terrain qui oppose les habitants du quartier à Mme Guerard Amanda Tatiana, descendante de la famille Ketzler. Il s’agit d’une Allemande qui réclame la propriété de tout le quartier car c’est un acquis de son grand-père.
Depuis l’expulsion des habitants de deux maisons sur décision de justice, une véritable misère a gagné du terrain. Les maisons concernées ont vu leurs entrées cimentées et bétonnées, donc impossible de passer. L’ordre d’expulsion est issu d’une décision de justice datant de l’année 2006. C’est du moins ce que nous avons lu sur les maisons en question.
Aujourd’hui, les habitants se retrouvent dans la rue sans aucun lendemain. Ils sont dans le dénuement, ne savent pas à quel saint se vouer et survivent difficilement. Pire encore, les élèves ne peuvent plus fréquenter du moment où leurs parents n’ont plus de toits. Peut-on vivre dans la rue, galérer et étudier au même moment ? Pas évident comme nous le font comprendre les concernés.
« Nous supplions le président de la République, Faure Gnassingbé, afin qu’il puisse s’impliquer dans cette affaire. Nous implorons sa clémence afin que nos frères qui sont expulsés puissent revenir à la maison. Cela permettra à leurs enfants de pouvoir reprendre sereinement les cours. Nous continuons par demander très humblement au chef suprême des armées (le président Faure) de se pencher sur notre cas », nous confie M. Gnamezan Koami, l’un des porte-paroles des habitants du quartier.
« Nous vivons ici depuis 45 ans. D’autres font déjà 47 ans ici. Réclamer 67 maisons, c’est du jamais vu. Nous demandons avec respect au président Faure Gnassingbé de s’impliquer. Nous lançons aussi l’appel au Premier ministre, Mme Dogbé, les ONGs, les élus du peuple de nous venir en aide », plaide un des habitants du quartier expulsé de son domicile et livré à lui-même.
D’après nos informations, des forces de l’ordre sillonnent le quartier de tempsà autre pour préserver les supposés acquis de dame Ketlzer. Un procès est prévu le 28 janvier. Cette affaire, nous la suivons de très près… Nous y reviendrons le plus tôt.