Le lundi 10 janvier 2022 après-midi, certains internautes burkinabé ne pouvaient plus accéder à Internet via les données mobiles. Seules les connexions ADSL et fibre optique fonctionnent. La connectivité mobile a finalement été rétablie tard dans la nuit les 10 et 11 janvier 2022. Mais à partir de l’après-midi du 11 janvier, certains réseaux sociaux, notamment Facebook, ne sont plus accessibles via le surf internet mobile. Jusqu’à présent, il n’y a eu aucune communication officielle à ce sujet. De nombreux internautes ont trouvé une solution à ce problème en utilisant un VPN, mais le font à leurs risques et périls. Qu’est-ce que c’est ? L’informaticien Younoussa Sanfo en parle.
En informatique, un Réseau Privé Virtuel (VPN) ou Réseau Privé Virtuel (VPN), souvent abrégé en VPN (Réseau Privé Virtuel), est un système utilisé pour créer un lien direct entre des appareils distants, en les connectant à d’autres appareils dont l’échange est isolé. Communications qui ont lieu sur les réseaux publics de télécommunications.
En termes simples, en utilisant un VPN, par exemple, un utilisateur au Burkina Faso est relocalisé dans un autre pays. La plupart des VPN peuvent être téléchargés gratuitement sur Internet. D’autres contiennent des publicités ciblées ou non ciblées avec tous les risques possibles.
« Habituellement, quand quelque chose est gratuit sur Internet, il faut vraiment prendre en compte une partie du risque », a déclaré Younoussa Sanfo, expert de l’ONUDC en cybersécurité – criminalistique numérique – enquêteurs assistant l’ONUDC.
Pour lui, la question doit être posée : comment quelqu’un passe-t-il du temps, investit-il des ressources et parfois même de l’argent pour concevoir des logiciels libres ?
« Ça peut arriver, mais c’est très rare. En général, le modèle économique, c’est que je fais un logiciel utile, je ne le vends pas. Comme cela, il sera téléchargé par beaucoup de gens. Mais je vais me payer autrement. Se payer autrement dans ce monde-là, c’est exploiter les données qui passent. Parfois, il n’y a pas grand-chose, mais certaines fois, ça peut aller très loin. Je pense que dans le cas des VPN, il n’y a pas de données dangereuses. Parce que ce n’est pas nominatif en fait. C’est juste pour pouvoir dire tel nombre de personnes, dans telle zone, vont sur tels types de sites, etc. Ce n’est pas nominatif ».
Les talents des informaticiens burkinabé sont mondialement reconnus, notamment Auditeur certifié des systèmes d’information en sécurité des systèmes informatiques et en sécurité de l’information et Microsoft Training Center. Il est actuellement à la tête de la société INTrapole qu’il a fondée en 2000.
Au fil des ans, il a décidé de faire de l’éducation des enfants de 7 à 17 ans une priorité dans ses activités quotidiennes. Avant de partir en France pour étudier l’informatique, il était inspecteur de police au Burkina Faso.
Après 5 ans de formation, Youn SANFO obtient un diplôme d’ingénieur puis décide de se spécialiser dans la sécurité informatique. Il travaillera en France avant de créer sa propre entreprise. Avec elle, il a apporté son expertise à la justice française, mais aussi à la police et à la gendarmerie. Quelques années plus tard, il décide de revenir s’installer dans le pays. Depuis, il a apporté son expertise aux Forces de défense et de sécurité (FDS) et à la magistrature du Burkina Faso, mais aussi à d’autres pays…