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AVEC LA PANDÉMIE, LE MONDE EST ENTRÉ DANS L’ÈRE DE L’ARGENT GRATUIT



Gouvernements, entreprises, ménages : endettez-vous, c’est le moment ! Les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi bas et ils ne sont pas prêts de remonter. Le monde est entré dans la pandémie alors que les taux étaient historiquement bas depuis la crise de 2008. Pour permettre aux Etats de se financer pendant cette crise, les banques centrales sont allées encore plus loin, s’enfonçant un peu plus dans cette nouvelle ère monétaire où l’argent est quasi gratuit. « Les taux vont rester très bas très longtemps, on est tous d’accord », explique Mikaël Pacot, d’Axa Investment Managers. « On ne va pas sortir de la politique monétaire expansionniste de sitôt », confirme Christopher Dembik, de Saxo Bank.

Pour l’économie mondiale, les conséquences sont majeures. L’action des banques centrales, qui permet de garder les taux à zéro, est le principal phénomène qui va influencer tous les autres. C’est vrai pour les ménages qui achètent un logement et qui vont pouvoir emprunter toujours moins cher. C’est vrai aussi pour les ménages les plus riches, détenteurs d’actifs, qui vont s’enrichir, accentuant les inégalités entre les classes sociales mais aussi entre les générations. Inversement, l’épargne bancaire ne rapporte plus rien et le Livret A est, aujourd’hui, presque sans intérêt. Mais c’est surtout vrai pour les Etats, qui vont pouvoir emprunter comme jamais.

  • Trois décennies de baisse des taux

Avec la pandémie, toutes les grandes banques centrales sont venues au secours de l’économie, en lançant des plans d’achat de dette d’une ampleur inédite. L’enveloppe dépasse, par exemple, 1 500 milliards d’euros pour la Banque centrale européenne (BCE), ce qui permet aux Etats de la zone euro de se financer facilement.

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Officiellement, les banques centrales l’assurent : leur action est temporaire. Bientôt viendra la « normalisation » et le retour à des taux d’intérêt plus élevés. « Elles avaient dit la même chose en 2008-2009, réplique Brian Coulton, chef économiste à Fitch Ratings. La leçon de ces dix dernières années est que les banques centrales ne sont pas allées loin dans la normalisation. » Le cabinet d’analyse Oxford Economics estime que les taux vont rester bas au moins « pendant les cinq prochaines années ».

La tendance à la baisse des taux d’intérêt remonte à la fin des années 1980. La Réserve fédérale américaine (Fed, banque centrale) a été une des premières à le faire. En 1987, le « lundi noir » fait plonger la Bourse. Alan Greenspan est alors depuis deux mois à la tête de banque centrale américaine, promettant de ne pas agir en cas d’éclatement des bulles financières, persuadé de la force autorégulatrice des marchés. Il fait pourtant exactement l’inverse et annonce immédiatement « être prêt à servir de source de liquidité ».

 

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