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Au Sénégal, les derniers tirailleurs dénoncent le « manque de reconnaissance » de la France



Ndiogou Dieye a 103 ans. Comme lui, de nombreux tirailleurs ont servi la France sur le champ de bataille. Mais jusqu’aujourd’hui, ce sacrifice semble sans effet.  Dieye a déclaré avoir été recruté en mai 1940 dans sa ville natale de Thiès, à environ 70 kilomètres (45 miles) de Dakar, et avoir rejoint le septième régiment de tirailleurs.

Le vieux soldat est l’un des derniers survivants de l’infanterie africaine de l’ère coloniale française – une force qui a combattu dans deux guerres mondiales et des conflits coloniaux en Afrique du Nord et en Indochine.

Après des années de négligence, les troupes font l’objet d’un film à succès, « Tirailleurs », qui sort cette semaine en France et au Sénégal, et qui met en vedette Omar Sy – mieux connu internationalement pour la série policière Netflix « Lupin ».

Les « tirailleurs » – sont nés au Sénégal en 1857, pour former un corps de troupes mobiles légèrement armées qui harcelaient l’ennemi devant une force principale en progression.

Après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, la France a recruté dans ses colonies d’Afrique de l’Ouest pour transformer les tirailleurs en une force conçue pour marteler les Allemands sur le front occidental.

Ils ont pris part à plusieurs batailles clés, notamment en tenant la ligne à un moment crucial à Verdun en 1916, sans doute la bataille la plus importante du conflit qui a duré quatre ans.

Quelque 30 000 des 134 000 tirailleurs qui ont combattu pendant la Première Guerre mondiale ont été tués, d’après le magazine français spécialisé Historia.

Les survivants étaient souvent paralysés ou marqués par un traumatisme, mais leur histoire était souvent reléguée à des notes de bas de page et leurs noms ne figuraient jamais sur les monuments aux morts locaux en France.

Les plans retentissants pour fournir des hôpitaux et des retraites ont été déclassés ou sapés par la bureaucratie, et les tirailleurs ont parfois subi un traitement de seconde classe par rapport à leurs homologues français.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, des dizaines de milliers de tirailleurs ont combattu en Afrique subsaharienne et en Afrique du Nord et ont participé au débarquement de 1944 dans le sud de la France.

Fosse commune

En décembre 1944, les troupes françaises d’une caserne près de Dakar ont ouvert le feu sur des tirailleurs mutins exigeant des arriérés de salaire pour des années passées dans des camps de prisonniers de guerre.

Le bilan officiel de 35 morts est contesté et la fosse commune où les soldats ont été enterrés n’a jamais été retrouvée. L’épisode reste trouble et amèrement rappelé au Sénégal malgré une tentative de l’ancien président français François Hollande de faire la lumière sur cette affaire.

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Selon M. Dieye, qui s’est confié à l’AFP, la France ne paie pluss sa pension militaire, équivalente à 750 euros (dollars) annuels, depuis deux ans.

Une source au Bureau des anciens combattants du ministère des Armées du Sénégal a fait savoir qu’après que les retraités militaires aient atteint l’âge de 100 ans, la France exige généralement une preuve documentée qu’ils sont toujours en vie.

L’historien Mamadou Kone a estimé qu’il pensait qu’une dizaine de tirailleurs de la Seconde Guerre mondiale étaient encore en vie au Sénégal. Le dernier tirailleur de la Première Guerre mondiale, Abdoulaye Ndiaye, est décédé en 1998 à l’âge de 104 ans.

 

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