Attaque contre l’ambassade du Qatar à Khartoum : Nouvel épisode de la guerre au Soudan

L’ambassade du Qatar à Khartoum a été la cible d’une attaque violente ce samedi, perpétrée par des hommes armés. Cet incident vient s’ajouter à la série d’événements tragiques qui secouent le Soudan depuis plus d’un mois.

Le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l’armée et dirigeant de facto du Soudan, a directement accusé les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo d’être responsables de cette attaque contre la représentation diplomatique qatarie. Selon le ministère soudanais des Affaires étrangères, les FSR, qualifiées de « milices », ont non seulement attaqué l’ambassade, mais également vandalisé les lieux et pillé des biens tels que des ordinateurs et des véhicules.

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Une série d’attaques contre des chancelleries évacuées

Il convient de rappeler que Khartoum avait déjà accusé les paramilitaires d’avoir attaqué d’autres chancelleries précédemment évacuées, telles que les ambassades d’Inde et de Corée, le bureau culturel saoudien, la résidence des diplomates suisses et une section consulaire turque. Ces actions témoignent de la violence persistante dans la capitale soudanaise, où les affrontements armés entre l’armée et les FSR se poursuivent pour le contrôle des lieux stratégiques et du pouvoir.

Le Soudan est plongé depuis plus d’un mois dans un conflit sanglant, ayant déjà entraîné la mort d’un millier de personnes et le déplacement de plus d’un million de civils. L’attaque contre l’ambassade qatarie s’inscrit dans ce contexte de violences généralisées, où les frappes aériennes et les tirs d’artillerie continuent de semer la terreur parmi les habitants de la capitale.

Des changements politiques en parallèle

En parallèle de cette escalade de violence, des changements importants ont été opérés au sommet de l’État et de l’armée. Le général Burhane a limogé le général Daglo de son poste d’adjoint au Conseil de souveraineté et a nommé Malik Agar à sa place. Malik Agar, ancien rebelle ayant signé un accord de paix avec le pouvoir à Khartoum en 2020, est membre de ce Conseil depuis 2021.