La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la France subissent le courroux du peuple malien. La population est massivement descendue dans les rues ce vendredi 14 janvier 2022. Cette mobilisation générale est apparemment une première victoire de la junte militaire dirigée par le colonel Aassimi Goïta.

En raison d’un calendrier électoral qui prolongerait la transition malienne entre six mois et 5 ans, la CEDEAO a tapé du poing sur la table contre la junte militaire malienne. L’organisation a donc imposé de nouvelles sanctions contre le pays lors d’un sommet extraordinaire le 09 janvier dernier à Accra au Ghana. Outre l’isolation géographique du pays dirigé par le Colonel Assimi Goïta, le bloc régional veut l’asphyxier économiquement.

En réponse aux sanctions infligées par le bloc régional au pays du sahel, le Mali a fermé ses frontières aux pays voisins sauf la Guinée. La junte militaire malienne a aussi appelé le peuple malien à une mobilisation générale dans les grandes villes du pays ce vendredi pour exprimer son mécontentement contre la réaction de l’organisation régionale et la communauté internationale.

Le peuple a répondu présent à l’appel lancé par les autorités militaires en descendant dans les rues dans plusieurs autres villes du pays. Les Maliens ont manifesté contre les sanctions infligées par le bloc régional et a appelé à un départ de la France de leur territoire. Un bilan plutôt satisfaisant pour le dirigeant de la junte militaire.

En effet, le colonel Assimi Goïta a réagi à cette démonstration de force des Maliens. Il a tenu à « remercier le peuple malien qui sorti massivement ce vendredi ». D’après le chef de la junte, cette manifestation est la preuve que le peuple malien est au cœur de toutes les décisions des autorités de transition.

« Cette mobilisation prouve à suffisance que les autorités maliennes parlent au nom du peuple Malien. Cela devient une confirmation à travers cette grande mobilisation. Je demande aussi à la population malienne de rester mobiliser car le combat que nous menons, demande l’adhésion et l’accompagnement du peuple malien », a déclaré M. Goïta.

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