Ce lundi, s’ouvre le procès de l’assassinat de Thomas Sankara devant le tribunal militaire de Ouagadougou au Burkina Faso. L’ombre de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré ne manquera pas de planer au cours de ce procès dans lequel il fait figure de principal accusé.
L’ex-président sera le grand absent de ce que ses avocats qualifient de « procès politique ». Ils ont notamment déclaré que leur client n’avait jamais reçu de convocation pour être interrogé, ni d’accusation formelle à son encontre, à l’exception de la convocation au procès.
Selon un de ses avocats, Pierre-Olivier Sur, c’est un simulacre de procès qui va avoir lieu à Ouagadougou. « On ne nous a même pas notifié la procédure, on n’a reçu aucun acte ni d’accusation, ni de mise en cause, ni expertise, ni témoignage, rien, nous n’avons pas les moyens de nous bagarrer procéduralement parlant dans cette procédure, ce qui fait que nous considérons que ce n’est pas un procès, c’est un simulacre de procès. »
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Commandez MaintenantToujours selon Me Sur, ce procès est simplement un spectacle destiné aux médias internationaux, avec une cour mise en place pour rallier la population autour du président Roch Marc Christian Kaboré.
Blaise Compaoré est censé répondre d’accusations de « complicité d’assassinats », « recel de cadavres » et « attentat à la sûreté de l’Etat ». L’ancien chef d’Etat qui vit aujourd’hui en exil en Côte d’ivoire a toujours nié avoir commandité l’assassinat de Thomas Sankara dont il était le bras droit.