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ANGÉLIQUE KIDJO PARLE DE SA RELATION AVEC MANU DIBANGO



La chanteuse béninoise a régulièrement collaboré avec le saxophoniste disparu ce mardi à 86 ans. Dans une interview du Parisien la tata parle de la légende camerounaise de la musique africaine…

Angélique Kidjo est l’une des artistes avec qui Manu Dibango a le plus souvent collaboré. Ces trente dernières années, la chanteuse béninoise et le saxophoniste camerounais, unis par leurs origines africaines et leur passion française, n’ont cessé de se croiser, sur l’album de l’une, sur le disque de l’autre, et sur de nombreuses scènes. Jusqu’au festival d’Avignon, qu’ils ont clos en 2017 dans la cour d’honneur du Palais des Papes, autour des poèmes de Léopold Sédar Senghor et d’Aimé Césaire. En confinement avec son mari à Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne), la musicienne aux multiples Grammy Awards est « abattue » par la disparition ce matin à l’âge de 86 ans de celui qu’elle surnommait « le baobab de l’Afrique ».

 

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Quels souvenirs vous viennent en mémoire ?

ANGÉLIQUE KIDJO. Ce gars-là avait de la poigne et se tenait toujours droit. Derrière sa fausse nonchalance, il avait un sens de l’observation et une acuité terribles. Rien ne lui échappait. Son rire disait beaucoup, et son rire me manque déjà beaucoup.

Pour lui rendre hommage, vous avez posté sur les réseaux sociaux une vidéo récente…

Oui, c’était en janvier chez Manu, à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). Nous répétions pour mon concert prévu mi-mars au Carnegie Hall, à New York. Je l’avais invité et il avait tout de suite répondu présent. Comme toujours. Nous avions passé un formidable moment, mais si j’avais su que c’était la dernière fois, j’aurais passé la journée entière avec lui. Il avait tellement d’histoires. Il avait travaillé avec tous les artistes français. Il a même été clavier d’Herbert Léonard ! C’est un truc de fou.

Votre première rencontre remonte à trente ans.

Quand j’ai été signée par Island Records pour mon premier disque (NDLR : « Logozo » en 1991), c’est le premier artiste que j’ai appelé. En tant que jeune chanteuse commençant une carrière internationale, je voulais avoir Manu Dibango parce que c’était un géant de l’Afrique. Je l’appelais le baobab d’Afrique. En tant que saxophoniste, avec Fela Kuti, Quincy Jones, Herbie Hancock, et producteur de nombreux artistes, directeur musical à la télévision ivoirienne, il a toujours promu la diversité des musiques africaines. Et il a toujours voulu travailler avec des jeunes, comme le rappeur MHD au festival d’Avignon.

En 1992, vous avez participé à son album « Wakafrika ». Et vous vous êtes retrouvés souvent par la suite.

Il me suivait pas à pas. Il me donnait des conseils. Il m’appelait « Anjo », contraction d’Angélique et de joie. C’était un puits de sciences pour moi, une inépuisable source d’inspiration. Il avait une sacrée oreille, en tant que producteur et musicien. Quand on était en studio, il vous écoutait mais il savait précisément ce qu’il voulait. Et il disait toujours la vérité. Il s’est battu pour défendre les droits de « Soul Makossa » (NDLR : sa chanson reprise sans autorisation par Michael Jackson). Non par vanité mais par souci de justice. Comme il s’est toujours battu pour les droits d’auteur, les droits de l’homme et des femmes.

Mais vous n’avez jamais enregistré tout un album ensemble.

On en parlait depuis trois ans ! Je rêvais de faire un concert et un album autour des musiques africaines qui nous avaient inspirées l’un et l’autre pendant notre enfance. En janvier, nous avions commencé à choisir les chansons.

La retraite, ce n’était pas son truc !

Ah ça, non ! La musique était sa vie, sa respiration, il n’arrêtait jamais. Il disait que « les paroles s’en vont mais la musique reste ». Mais son humilité m’a toujours épatée. La musique est une passion dévorante qui peut vous rendre égocentrique. Mais lui n’a jamais été comme ça. Par la musique, il faisait comprendre que l’on peut tous communiquer, grand ou petit, jeune ou vieux. Je vais continuer à créer et me battre pour ce qui nous réunissait, montrer à travers la planète que nous sommes tous égaux.

Source : Le Parisien

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