La junte au pouvoir en Guinée a ordonné de nouvelles accusations contre l’ancien président Alpha Condé, destitué lors du coup d’État de 2021, le maintenant sous le coup d’allégations de « trahison », selon une lettre du ministre de la Justice adressée au procureur de Conakry.

Alpha Condé, actuellement en exil en Turquie, est déjà confronté à des accusations de « corruption », ainsi que de « meurtre, torture, enlèvement et viol ». Les nouvelles allégations de « trahison » concernent également un présumé « complot criminel » et une complicité dans la détention illégale d’armes et de munitions, d’après le ministre de la Justice Alphonse Charles Wright.

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La lettre publique, datée du mardi, accuse Alpha Condé et un partisan, Fodé Moussa Mara, d’avoir pris des mesures pour acquérir des armes, munitions et équipements connexes, sans fournir de détails sur la nature ou la quantité de ces armes.

Alpha Condé, premier président démocratiquement élu de la Guinée en 2010, a suscité des protestations violentes en cherchant à prolonger son mandat au pouvoir. Après le coup d’État de 2021, la junte dirigée par le colonel Mamady Doumbouya a pris le pouvoir, promettant de transférer le pouvoir à des civils élus dans les deux ans.

Le gouvernement de la junte a engagé plusieurs poursuites contre des proches d’Alpha Condé dans le cadre de ses efforts pour reconstruire le pays, plongé dans la division et la corruption. Le coup d’État de septembre 2021 fait partie des nombreux événements politiques secouant l’Afrique de l’Ouest depuis 2020.