Une entreprise allemande fait 5 heures de travail par jour , et ça marche.
Pas de réseaux sociaux, une consultation de ses mails modérée, des temps de réunion réduits et des journées de travail de 5 heures seulement. C’est le fonctionnement d’une start-up depuis 2017. La productivité de ses 16 employés n’en est que fascinante.

Une journée de travail plus courte, mais plus intense. C’est ce qu’a mis en place l’Allemand Lasse Rheingans, patron d’une start-up depuis 2017.

Les salariés fournissent le même travail au cours d’une semaine de 25 heures de pleine concentration que pendant une semaine plus classique de 40 heures.
Pour optimiser le temps passé au bureau, le cabinet a mis en place des mesures radicales: en contrepartie de journées de travail plus courtes, les employés ne consultent leur messagerie que deux fois par jour, évitent de discuter de façon informelle, ne doivent pas aller sur les réseaux sociaux et laissent leur téléphone dans leur sac. Les réunions de travail ne durent jamais plus de quinze minutes.

Cette entreprise de création de sites et d’applications, Rheingans Digital Enabler, est basée à Bielefeld, en Allemagne.

Ils n’ont pas moins de congés, leur salaire est resté le même , leur productivité non plus. Au contraire.

D’après une enquête réalisée par le Wall Street Journal, les employés admettent qu’il faut une réelle adaptation . Ne pas envoyer de SMS à sa famille ou s’habituer à produire la même quantité de travail en travaillant trois heures de moins, chaque jour, sans prendre de pause est vraiment délicat.

Mais ils ne se plaignent pas et affirment se sentir heureux , car ils passent davantage de temps avec leurs enfants quand ils en ont, font de l’exercice, profitent de leur temps libre pour se consacrer à leurs passions et beaucoup d’autres choses.

Pour l’entreprise le compte semble y être aussi. Elle n’a pas perdu en productivité et est aussi efficace qu’auparavant. Brian Kropp un spécialiste des ressources humaines affirme : des études ont démontré que « la plupart des employés ne sont productifs que quatre ou cinq heures pendant leur journée de travail. Par conséquent, réduire le temps de travail n’affecte pas nécessairement la productivité de l’entreprise. »

L’idée de la journée de 5 heures a fait son chemin dans la tête du patron de la société lorsqu’il était employé dans une autre société. Contre une baisse de salaire, il avait demandé à travailler deux après-midis de moins par semaine, pour passer du temps avec ses enfants. Mais quand il s’est rendu compte que son travail était le même, en termes d’efficacité, il a finalement réclamé la totalité de son salaire. Quand il a racheté Digital Enabler, il a appliqué cette méthode à ses salariés.

Ses employés sont plus à l’aise et produisent un travail de meilleure qualité, pour une clientèle qui doit certes s’adapter mais semble dans l’ensemble favorable à l’idée. En outre, les journées plus courtes stimulent fortement le recrutement, sur un marché de l’emploi parfois serré en Allemagne.
Travailler moins pour produire autant, voire davantage, est le nouveau credo de beaucoup d’entreprises. C’est notamment le cas de Microsoft au Japon, où la firme a annoncé une augmentation exceptionnelle de 40% de sa productivité après être passée, pendant un mois de test, à 4 jours de travail par semaine contre 5 auparavant pour l’ensemble de son personnel, le tout sans réduction de salaire.