Le vaccin AstraZeneca crée la polémique au sein du gouvernement allemand. Selon Bild, le ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer a refusé de se faire injecter ce produit anti-covid-19 anglo-suédois. Son refus intervenait alors que le ministre de la Santé a exigé des membres du gouvernement qu’ils montrent l’exemple aux citoyens en se faisant vacciner.

Le produit d’AstraZeneca a créé une embrouille entre le ministre de la Santé et celui de l’intérieur au sein du gouvernement allemand. Le ministre de la Santé Jens Spahn avait demandé à tous les membres du gouvernement de faire le premier pas en se faisant administrer ce vaccin. Il s’agit d’une opération de séduction visant à mobiliser les citoyens à faire confiance au vaccin anglo-suédois. Le ministre de l’Intérieur Horst Seehofer semble ne pas être lui-même sûr de l’efficacité de ce produit pour pouvoir le proposer aux autres.

Il a refusé avec virulence de se faire vacciner, comme le lui suggérait son collègue. « La réponse à la demande de Jens Spahn est non! Je ne me laisserais pas prendre de haut! », a ainsi déclaré Horst Seehofer à Bild. Selon quotidien allemand, Horst Seehofer s’est gardé de donner plus de détails sur son refus. Le chargé du portefeuille ministériel de l’intérieur a 71 ans, il est donc éligible à bénéficier du vaccin AstraZeneca. Par contre, son confrère de la santé, lui, est âgé de 40 ans et ne peut pas se le faire injecter.

Contrairement à son ministre de la Santé, la Chancelière allemande Angela Merkel, 66 ans, a annoncé devant la presse être prête à recevoir une injection d’AstraZeneca. De son côté, le président de la République fédérale, Frank-Walter Steinmeier, a reçu une première dose d’AstraZeneca. Il a suggéré à ses compatriotes de « faire confiance à tous les vaccins approuvés en Allemagne ». Il les invite à se faire ce vaccin qui a du mal à se faire accepter en Europe

En effet, l’AstraZeneca se fait désormais appeler le vaccin Vaxzevria. Même sous un nouveau nom, les controverses ne cessent d’affluer. Ce changement de nom pourrait d’ailleurs entraîner un sentiment de défiance à son égard. Même après l’approbation de ce nouveau nom par l’EMA, seuls 30% des Français disent faire confiance au vaccin, selon un sondage Elabe.