Le président gabonais Ali Bongo Ondimba, qui avait été récemment réélu après 14 ans de règne, a été placé en résidence surveillée suite à un coup d’État militaire. Selon le chef de la garde républicaine, le général Brice Oligui Nguema, Ali Bongo a été « mis en retraite ». Le général a souligné qu’Ali Bongo « jouit de tous ses droits » et est désormais considéré comme « un Gabonais normal, comme tout le monde ».

La réélection d’Ali Bongo après un troisième mandat a été contestée, car elle enfreignait la Constitution gabonaise et soulevait des questions sur le processus électoral. C’est dans ce contexte que l’armée a décidé d’intervenir, estimant qu’il était nécessaire de « tourner la page » et de « prendre ses responsabilités ». Le coup d’État a été orchestré par des membres de la garde présidentielle, dont le général Brice Oligui Nguema.

Lire aussi : Coup d’Etat au Gabon : La Chine appelle à assurer la sécurité d’Ali Bongo

Transition en discussion

Le général Nguema, bien qu’ayant joué un rôle clé dans le coup d’État, a déclaré ne pas encore se considérer comme le nouveau chef de l’État gabonais. Il a mentionné qu’une réunion avec d’autres généraux était prévue pour discuter des prochaines étapes. L’objectif est de parvenir à un consensus et de sélectionner les meilleures idées pour guider la transition. Le nom de celui qui dirigera la transition sera également décidé lors de cette réunion.

Ce coup d’État marque la fin d’une ère de plus de 55 ans de règne de la famille Bongo sur le Gabon, un pays d’Afrique centrale riche en pétrole. La France a condamné ce coup d’État, mais des manifestations de soutien aux militaires ont rapidement éclaté dans les rues du pays. Dans une vidéo, Ali Bongo a appelé ses « amis » à « faire du bruit », exprimant ainsi sa position face à la situation.