Les manifestations prennent de l’ampleur pour dire « non » au troisième mandat d’Alassane Ouattara. Elles ont lieu aussi bien dans les grandes villes que dans les coins reculés. C’est le cas de Miadzin, un village de la commune d’Adzopé où des femmes ont décidé de pratiquer la danse de la malédiction pour protester contre la candidature d’Alassane Ouattara.

Les femmes de Miadzin prennent part aux manifestations autrement. Ce jeudi 13 août 2020 dans les rues de la localité, elles ont décidé de pratiquer la danse Gbékagnan pour dissuader Alassane Ouattara de briguer un troisième mandat. Selon l’explication des natifs de la région, cette danse est celle de la malédiction.

Les femmes Attié de Miadzin sont armées de pilon pour frapper le sol de façon discontinu tout en clamant des incantations en langue vernaculaire. Pour ces femmes à l’instar de tous les manifestants, le troisième mandat d’Alassane Ouattara est anticonstitutionnel. Il n’est donc pas question de le laisser faire quitte à employer le plus ferme des moyens.

Même si cette danse de malédiction a à maintes reprises fait ses preuves dans la commune d’Adzopé, pourra-t-elle faire changer d’avis au président ivoirien ? Pour ceux qui ont une idée sur la nature et les conséquences de la danse Gbékagnan, il faut dire que le candidat du RHDP ne devrait pas prendre à la légère cette manifestation atypique.

Par ailleurs, les voix ne cessent de s’élever pour dénoncer cette candidature d’Alassane Ouattara. Plusieurs villes du pays les manifestations s’enchaînent également pour exiger la validation de la candidature de Laurent Gbagbo ainsi que d’autres membres de la G20 qui ont été snobés dans la liste électorale provisoire.