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Agressions en Inde – Des diplomates africains dénoncent le manque de réaction



L’Inde a rejeté lundi 3 avril les accusations des diplomates de 44 pays africains qui l’ont accusée de ne pas en faire assez pour mettre un terme aux agressions dont de jeunes Africains sont parfois victimes. Dans un rare communiqué, des ambassadeurs du continent avaient estimé que le gouvernement indien n’avait pas pris, face aux violences, « des mesures dissuasives suffisantes ». New Delhi réplique que ces accusations sont « regrettables » et que l’enquête concernant le récent passage à tabac de Nigérians dans la lointaine banlieue de Delhi suit son cours.

La semaine dernière, un jeune Indien disparaît d’un quartier de la banlieue de New Delhi. Les voisins affirment l’avoir vu avec des Nigérians et accusent donc ces derniers de l’avoir tué, voire de l’avoir mangé, rapporte notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farci. Le garçon est finalement retrouvé mort dans la rue, la police assure que les Africains ne sont pas responsables. C’est alors que des dizaines d’Indiens passent cinq Nigérians à tabac. La ministre des Affaires étrangères dit regretter ces actes criminels isolés, plusieurs personnes sont arrêtées, mais jamais il n’est question pour elle de « racisme ».

Vendredi, une quarantaine de diplomates africains ont donc rédigé un communiqué de presse, publié lundi, condamnant gravement la hausse des attaques racistes dans le pays et menaçant New Delhi de porter l’affaire devant les instances internationales. Une démarche assez rare pour être soulignée. Ils y accusent les autorités indiennes de ne pas « suffisamment condamner » les agressions dont sont parfois victimes les Africains. « Nous considérons que les récentes attaques contre des Africains sont xénophobes et racistes par nature, et que le gouvernement indien ne les a pas suffisamment condamnées. »

La réprobation du groupe des ambassadeurs africains en Inde est forte et pointe du doigt un problème récurrent : les autorités indiennes refusent de considérer les fréquentes agressions contre des Africains comme des actes racistes et donc d’agir pour éviter qu’elles se répètent. Parce que les incidents de la semaine dernière ne sont pas les premiers du genre. Un jeune Congolais a même été tué en pleine rue, l’an dernier, après une querelle avec un chauffeur de rickshaw.

Mais la réaction de Delhi aujourd’hui a été tout sauf vigoureuse. Le ministère des Affaires étrangères a dit déplorer que les violences aient été qualifiées de « xénophobes » et « raciales » par des diplomates avant la conclusion de l’enquête de police. Le ministère rappelle qu’il avait réagi rapidement en décrivant le passage à tabac des Nigérians comme « inacceptable ». Selon le communiqué, les institutions indiennes suffiront à faire face à des crimes qualifiés d’« aberrations ».

New Delhi essaie d’accroître les échanges économiques avec ces pays émergents africains et leur a même offert 50 000 bourses d’études. Mais les ambassadeurs en ont assez des belles paroles : ils ont pour la première fois affirmé qu’ils étaient prêts à porter l’affaire devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

RFI

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