Les talibans devraient annoncer un nouveau gouvernement en Afghanistan dans les heures qui viennent. Une annonce qui surgit alors que le chaos s’aggrave dans le pays et que les experts de l’aide mettent en garde contre un effondrement économique imminent.

Plus de deux semaines après la prise de contrôle par la milice islamiste, des sources ont déclaré à l’AFP que le gouvernement pourrait être présenté après les prières du matin vendredi et Ahmadullah Muttaqi, un responsable taliban, a déclaré sur les médias sociaux qu’une cérémonie était en préparation au palais présidentiel de Kaboul.

Selon des responsables talibans, le chef suprême du mouvement, Haibatullah Akhundzada, devrait avoir le pouvoir ultime sur un nouveau conseil de gouvernement, avec un président en dessous de lui. Il faut noter qu’ils ont promis un régime plus souple dès leur prise de pouvoir.

Haibatullah, un érudit religieux de Kandahar dont le fils a commis un attentat-suicide, devrait jouer un rôle du guide suprême iranien. Le mollah Abdul Ghani Baradar, cofondateur et chef adjoint du mouvement, qui a été emprisonné au Pakistan, sera probablement nommé chef du gouvernement.

Le monde entier toujours dans l’attente du gouvernement taliban

D’autres responsables talibans devraient occuper des postes de haut niveau, notamment Sirajuddin Haqqani, un autre chef adjoint, et Mohammad Yaqoob, le fils du fondateur des talibans, le mollah Muhammad Omar, décédé en 2013.

Jusqu’à l’heure de la publication de cet article, les Talibans n’ont toujours pas mis en place leur cabinet exécutif. Selon Libération, la situation dans le Panchir, l’un des derniers foyers d’opposition armée au nouveau régime, pourrait expliquer le retard pris pour présenter le nouvel exécutif, initialement pressenti pour être dévoilé vendredi.

Nonobstant, le nouveau gouvernement devra faire face à d’énormes défis. L’ONU a mis en garde contre une catastrophe humanitaire imminente à travers ce pays de 40 millions d’habitants, sur fond de sécheresse sévère, d’insécurité alimentaire croissante et des bouleversements d’une guerre de 20 ans.

Avec The Guardian et AFP