Plus de deux douzaines de filles et de femmes ont organisé des manifestations devant le ministère de l’Éducation dans la capitale, Kaboul, quelques jours après que l’administration talibane a fermé les écoles secondaires pour filles jusqu’à nouvel ordre.

Des milliers de jeunes filles et de femmes en liesse dans tout l’Afghanistan avaient afflué vers les établissements d’enseignement mercredi 23 mars, date que le ministère de l’éducation avait fixée pour la reprise des cours pour les filles de tous âges. Mais quelques heures à peine après la première journée, le ministère a annoncé un revirement de politique choquant qui a amené les jeunes à se sentir trahis et les gouvernements étrangers à exprimer leur indignation.

Cette décision, que les talibans n’ont pas encore expliquée, signifie que les filles au-delà de la sixième année ne pourront pas aller à l’école. « Ouvrez les écoles ! Justice, justice ! » ont scandé les manifestantes samedi 26 mars, certaines portant des manuels scolaires alors qu’ils se rassemblaient sur une place de la ville de Kaboul.

Elles tenaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « L’éducation est notre droit fondamental, pas un plan politique »« . Ces femmes ont défilé sur une courte distance avant de se disperser lorsque des combattants talibans sont arrivés sur les lieux.

Cette manifestation était la première organisée par des femmes depuis des semaines, après que les talibans ont rassemblé les meneuses des premières manifestations organisées après leur retour au pouvoir en août, à la suite de l’effondrement du gouvernement d’Ashraf Ghani.

Vendredi, les États-Unis ont annulé les pourparlers prévus avec les talibans au Qatar, qui devaient aborder des questions économiques essentielles, après la décision du groupe de fermer les écoles.

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