En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 Découvrez nos offres pour annonceurs - Publicité 4 Publicité 4 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 Visitez 3Vision Group - Publicité 3 Publicité 3 banner Publicité 3

Affaire Ignace Sossou : « l’inexcusable erreur » de l’agence française CFI



Une « inexcusable erreur » au sein de l’agence française CFI se dévoile dans l’affaire de l’emprisonnement du journaliste Ignace Sossou.

 

Le journaliste béninois Ignace Sossou a été emprisonné pour avoir relayé sur les réseaux sociaux des propos qu’avait tenus le procureur de la République béninoise lors d’un débat. Mais les conséquences de cette affaire n’ont pas porté atteinte à seulement le journaliste. En effet, l’agence française CFI qui, pour ne pas se laisser discréditer avait envoyé un courrier au gouvernement béninois, enfonçant ainsi Ignace Sossou, s’en est également pris à deux de ses employés qui s’étaient à l’origine de relais des propos du procureur.

 

Dans les faits, la faute proviendrait en partie de l’agence française CFI, ou plutôt de deux de ses employés dont elle s’est finalement désolidarisée sous raison d’une « inexcusable erreur ».

 

Le journaliste béninois Ignace Sossou a été jugé et condamné le 24 décembre 2019 à dix-huit mois ferme pour avoir tweeté les propos d’un procureur lors d’une conférence sur les « fake news », ou organisée par Canal France international CFI. Les accusations portés à son encontre sont à l’ampleur d’un « Harcèlement numérique ».

超级截屏 20200128 110954

Le Journaliste Ignace Sossou. Facebook

Après avoir été discrédité par Canal France international (CFI), le journaliste s’est vu écoper une peine de dix-huit mois d’emprisonnement ferme en plus d’une amende de 200 mille francs CFA. Même si d’autres agence de presse et de journalisme d’investigation ont trouvé déplacés les actes tant du gouvernement béninois que du CFI, les sanctions et conséquences n’arrêtent encore de pleuvoir.

 

Après l’agence de journalisme d’investigation Disclose qui « apporte son soutien total au journaliste Ignace Sossou et demande sa libération immédiate au nom de la liberté de la presse », c’est au tour d’un des avocats du journaliste, William Bourdon avec Elise Le Gall et Henri Thulliez, qui considère que « Cette histoire est folle, tant par la démarche insensée de CFI que par la détention arbitraire de ce journaliste qu’elle a provoquée ». Ensemble, ils demandent sa libération, à l’unisson d’une longue liste d’organisations de défense des médias, de Reporters sans frontières (RSF) à Amnesty International en passant par Internet sans frontières.

 

Ces messages, aujourd’hui effacés, critiquaient l’attitude du pouvoir béninois vis-à-vis de la liberté d’expression. Selon un document que s’est procuré le confrère Le Monde Afrique, les propos du procureur rapportés par Ignace Sossou sur Internet sont les suivants cités : « La législation béninoise telle qu’elle est n’offre pas une sécurité judiciaire aux justiciables », « La coupure d’Internet le jour du scrutin du 28 avril est un aveu de faiblesse des gouvernants » et « Le Code du numérique, c’est comme une arme qui est braquée sur la tempe de chaque journaliste ».

 

Après avoir joué en faveur de la justice béninoise pour enfoncer Ignace Sossou par le biais d’une lettre au ministre béninois de la justice, dans laquelle elle prend ses distances avec le journaliste.« Nous sommes désolés qu’un journaliste peu scrupuleux ait profité de ce moment privilégié pour tenter de faire un buzz aux dépens de M. le Procureur », s’excuse ce courrier, signé du directeur Afrique de CFI, sans toutefois manquer de préciser que : « ces phrases tronquées et sorties de leur contexte ne reflétaient pas la teneur des échanges tenus lors des débats ».

 

Le 2 janvier, CFI a publié un autre communiqué reprenant cette fois les propos tenus par le procureur, tout en continuant de reprocher à Ignace Sossou d’avoir été « incomplet » dans ses écrits. RSF aussi pour qui travaillait Ignace Sossou, s’est appuyé sur ce document pour attester de la véracité des phrases prononcées par Mario Metonou lors de l’atelier de formation initié dans le cadre du lancement du projet Vérifox Afrique, qui avait pour objectif de « répondre aux besoins des médias africains pour lutter contre la prolifération des fausses informations ».

 

Ainsi, selon RSF, les propos retranscrits par le journaliste permettent d’établir « mot pour mot, à quelques exceptions près, les expressions utilisées par le procureur ».

 

Il a fallu arriver jusqu’au 8 janvier, face au tollé provoqué par la détention du journaliste, que l’agence CFI a présenté ses excuses à Ignace Sossou et s’est indignée d’avoir été instrumentalisée dans cette affaire. Elle a par la suite demandé « la libération de M. Sossou dans les plus brefs délais » et s’est séparée des deux collaborateurs auteurs de la lettre au ministre de la justice « à l’origine de cette inexcusable erreur » contre Ignace Sossou.

Rejoignez DOINGBUZZ PREMIUM

Découvrez un monde de contenus exclusifs et d'opportunités.

Accédez Maintenant

Lancez-vous dans une nouvelle aventure avec DoingBuzz

Découvrez une multitude d'offres d'emploi et de bourses d'études adaptées à votre parcours.

doingbuzz DIRECT
Mots-clés associés à l'article :

Newsletter

Abonnez-vous et accédez à tous nos articles en premier !