L’ex-Premier ministre Guillaume Soro a été condamné à 20 ans de prison pour “recel de détournement de deniers publics” et “blanchiment de capitaux” par la justice ivoirienne. Ces accusations résultent de l’achat de sa résidence à Marcory (d’Abidjan) en 2007 alors qu’il était en fonction. Mais il ne subira pas seul le courroux du pouvoir d’Abidjan….
« À ce stade de l’enquête, les éléments en notre possession et notamment les traces digitales sur les armes sorties de la lagune, les données des téléphones portables et certains documents ont permis l’interpellation de 19 personnes dont 14 militaires, deux officiers supérieurs et 12 sous-officiers et 5 civils. Quinze parmi elles ont été inculpées et placées sous mandat de dépôt le 17 avril 2020. », a déclaré mardi le procureur en charge de l’affaire, Richard Adou lors d’un point de presse.
Outre les 19 personnes arrêtées en avril, 19 proches de M. Soro, dont cinq députés, avaient été arrêtés en décembre et sont emprisonnés depuis quatre mois pour complicité sur l’affaire.
Autre accusation. Une enquête au sujet de la “tentative d’insurrection” que Soro aurait fomentée selon la justice est cours selon le procureur. A l’en croire, le siège à Abidjan du parti de Soro, Générations et peuples solidaires (Gps), “servait à l’entreposage d’armes”, ainsi que de “matériel militaire de communication” en vue de l’insurrection présumée.
“Les premières perquisitions avaient permis” la saisie de “50 fusils Kalachnikov AK-47, 12 lance-roquettes et 4 fusils mitrailleurs”, a assuré le magistrat.