Décidément, le gouvernement de la transition au Mali tient à répondre à toutes les déclarations l’indexant au sein de la communauté internationale. Ce vendredi 28 janvier courant, le premier ministre malien, Choguel Kokalla Maiga a apporté une réponse sèche aux déclaration du ministre nigérien Hassoumi Massaoudou.
C’était ce jeudi 27 janvier que le Niger a pris position dans la guéguerre entre la junte militaire malienne à la communauté internationale. Le ministre nigérien des Affaires étrangères, Hassoumi Massaoudou, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue français Jean-Yves Le Drian, avait accusé, le conseil militaire au pouvoir au Mali de « patriotisme frelaté ».
« Nous avons été surpris d’entendre le ministre des affaires étrangères du Niger sortir donner une conférence de presse comme s’il était obligé d’insulter notre peuple », a déclaré le chef du gouvernement de la transition.
Des propos que le gouvernement de transition au Mali n’a pas voulu laisser sans réponse. Le premier ministre malien, Choguel Kokalla Maiga a recadré le ministre nigérien de la Diplomatie l’appelant à un peu de « retenue et de réserve ». « Comment un représentant d’un État peut traiter un peuple de patriotisme frelaté. Ne connaît-il pas le sens du patriotisme ? D’où vient ce monsieur », s’est-il interrogé.
« La République sœur du Niger reste une République sœur, il faut que ça soit très clair, c’est exactement comme la France. Les dirigeants passent, le peuple reste. Hier il y’avait des dirigeants qui soutenaient le Mali si aujourd’hui, il y a des dirigeants qui décident de se mettre au service d’un agenda étranger c’est leur droit mais il faut qu’ils nous respectent », a-t-il poursuivi.
Le gouvernement malien reste « convaincu que le peuple nigérien dans sa grande majorité ne partage pas cette opinion. Choguel Kokalla Maiga a, pour conclure, demandé à « la Communauté Internationale, la France et la CEDEAO de respecter le peuple malien ».