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Abbé Blaise Kanda: »Normalement, l’Église doit être toujours de l’opposition, au nom du bien du peuple »

L’implication de l’Église dans la politique a toujours été un vrai sujet de débat. En effet, pour certaines personnes les prêtres doivent se concentrer sur leur messe et laisser la politique aux politiciens. Et pour d’autres, les prêtres doivent former leurs fidèle pour plus s’engager sur la scène politique.

Ainsi pour l’Abbé Blaise Kanda Curé de la paroisse universitaire Mère de l’Espérance, l’Eglise doit jouer son rôle.  Pour le Curé, l’Eglise doit être toujours de l’opposition, au nom du bien du peuple. L’Eglise ne peut pas être au pouvoir. Pour dire à ceux qui sont au pouvoir, faites mieux. Vous avez fait bien, Ok, faites mieux. Ici vous ne faites rien, c’est ça le rôle de l’Eglise.

Pour l’Abbé, le prêtre est toujours du côté des faibles. Il a même affirmé : « Demain ou après-demain, Félix Tshisekedi ne sera plus au pouvoir, c’est quelqu’un d’autre. Vous demandez quoi au candidat de demain ? De soutenir. Pensons à l’avenir. L’Eglise doit jouer son rôle, interpeller le pouvoir, poser des questions aux gens du pouvoir, les secouer. S’ils ne sont pas secoués, ils ne feront rien. Il faut les secouer ».

Aux personnes qui disent aux prêtres qui parlent de politique de devenir politiciens, l’Abbé Blaise Kanda a répondu : « laissez seulement la pastorale et devenez politicien. Non, moi je fais mon travail. Dans la bible, Moise parlait à Pharaon, Nathan parlait à David. Aujourd’hui, moi je parle aux politiciens. Si j’interpelle les médecins, j’ai fait la médecine ? Aux avocats, plaidez bien les causes de vos clients. Politiciens, veillez aux conditions sociales de vos citoyens, … J’ai fait la politique ? J’ai prêché l’évangile adressé aux politiciens, aux militaires comme Jean-Baptiste.

 

Le prêtre met l’accent sur les personnes qui encouragent les mauvaises œuvres du pouvoir : « Et vous qui avez vos frères et vos sœurs au pouvoir, si vous manger, c’est votre ventre. Nous, on a besoin de manger. Tant qu’on n’a pas mangé, on va parler. On vous a promis trois repas par jour, vous en avez combien ? De la même manière qu’on interpelle les avocats, les magistrats, on interpelle aussi les politiciens ».