Abass Kaboua, le président du parti Mouvement des Républicains Centristes (MRC) a appelé les Togolais à voter pour Faure Gnassingbé. Mais en dehors de cet appel, il a formulé des critiques à l’endroit des opposants. Il s’est attaqué à la dynamique Mgr Kpodzro avec son candidat unique, Agbéyomé Kodjo, ancien premier ministre. Agbéyomé est candidat à l’élection présidentielle prévue ce 22 février 2020.

« Kpodzro a décidé de soutenir un franc-maçon. Tout ce qu’il dit n’engage que lui. Cela ne vient pas de l’église catholique. C’est des propos déplacés qu’il fait entendre partout où il a pris la parole à cette campagne. C’est lui-même qui veut soutenir un franc-maçon au nom d’un soi-disant esprit saint. Ce monsieur qu’il soutient, tout le monde connaît son passé. C’est un franc-maçon qui a tué les gens à fréau jardin », a dit Abass Kaboua. Ses propos sans ménagement ont été relayés par nos nos confrères du site linterview.com après avoir assisté à la conférence de presse.

Quoi qu’il en soit, la tuerie du 25 janvier 1993, au lieu dit Fréau jardin, reste à jamais vive dans les esprits. A chaque fois, qu’elle est évoquée le traumatisme et l’angoisse s’empare de plus d’un. Dans le contexte précis, Agbéyomé Kodjo, ministre de l’intérieur à l’époque des faits est toujours accusé d’avoir été à l’origine de ce massacre de pauvres populations. Malgré ses explications, il a toujours été tenu pour responsable jusqu’à ce jour. « Je n’ai pas donné des ordres à qui que ce soit, pour réprimer une manifestation pacifique », a dit Agbéyomé en 2002 donnant sa version des faits.

Le pays traversait une crise politique. « Plus de 500000 personnes répondirent présents. C’était toute la population de Lomé, femmes, hommes, enfants, vieillards. Cette manifestation devait partir de la Place Fréau Jardin et aboutir au Palais des Congrès de Lomé. A peine débutée, elle fut étouffée dans le sang. Avec les coups de feu des éléments de l’armée. On dénombra de nombreuses victimes, des blessés, des disparus et aussi d’importants dégâts matériels », lit-on sur le site du parti politique UFC.