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À qui pourrait profiter une « éventuelle » crise politique en Côte d’Ivoire ?



Avec la possibilité d’un troisième mandat du Président ivoirien Alassane Ouattara, l’exil forcé de l’ex-rebelle Guillaume Soro et autres facteurs, la Côte d’Ivoire vit des relents de crise politique. La réconciliation précaire qui règne dans le pays depuis la crise post-électorale de 2010-2011 ne tient qu’à un fil. Les témoignages de certains citoyens qui craignent un retour en arrière renforcent cette possibilité tout autant que les déclarations incendiaires des politiciens. Mais en cas de crise politique, à qui profitera le désordre?

Sûrement pas aux ivoiriens qui voient leur pays sur une pente ascendante depuis plusieurs années déjà. Mais c’est bien les pays voisins de la Côte d’Ivoire ou les autres membres de l’UEMOA qui pourraient bénéficier économiquement d’un embrasement ivoirien. Le schéma s’est déjà produit pour le Sénégal qui a vu son Produit Intérieur Brut(indicateur ideal de richesse nationale) exploser de plus de 100% entre 2000 et 2007 pendant que la Côte d’Ivoire sombrait dans la guerre civile.
Le pays a su rattraper son retard en se positionnant comme pays en développement plusieurs années après.

Ce curieux phénomène est tout simplement dû au bon vouloir des investisseurs étrangers qui naturellement misent sur la stabilité. Leurs intérêts étant en danger à cause de la crise qui sévissait, ces derniers avaient déplacé leurs capitaux dans d’autres pays de la sous région qui affichaient une stabilité politique et un climat des affaires sûr.
L’histoire pourrait se reproduire et faire profiter d’autres pays de l’UEMOA comme le Togo. Il faut préciser que le petit pays est un important pôle de développement avec son port en eau profonde qui est le seul de la côte ouest-africaine et d’autres atouts économiques non négligeables.

Cette analyse purement économique n’est après tout qu’une hypothèse basée sur l’observation du climat politique ivoirien. Il est très certain que les acteurs du milieu sont sortis grandis des deux précédentes crises qui ont secoué le pays. Et donc le parti au pouvoir comme l’opposition fera preuve de sagesse pour que les élections de Octobre 2020(du vote aux résultats) se déroulent dans un climat apaisé

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