Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et le gouvernement de la République du Niger ont annoncé la suspension totale de toute forme de coopération avec l’Organisation internationale de la Francophonie. La décision a été communiquée par le porte-parole du CNSP, le Colonel major Abdourahamane Amadou, à la télévision publique. Cette action fait suite à la suspension du Niger par le conseil permanent de la Francophonie le 19 décembre, une mesure valable jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel.
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Selon les autorités nigériennes, la décision de la Francophonie de suspendre le pays de ses instances est perçue comme un diktat au service des intérêts de la France. Le 19 décembre, le conseil permanent de la Francophonie avait justifié la suspension du Niger en appelant à la libération « immédiate et sans conditions » du président déchu Mohamed Bazoum. De plus, il avait exhorté les autorités militaires à établir un chronogramme pour une transition limitée dans le temps.
Cette suspension unilatérale de la coopération intervient dans un contexte de tensions entre le Niger et la Francophonie, accentué par des désaccords sur la manière dont la crise politique au Niger devrait être gérée. Les autorités nigériennes estiment que la décision de la Francophonie est influencée par les intérêts français, un point de vue qui a conduit à la décision de suspendre toute collaboration avec l’organisation internationale.