L’armée française, chassée du Niger par le régime militaire suite à un coup d’État fin juillet, a trouvé un allié inattendu dans le Tchad voisin. Le Tchad a annoncé qu’il autoriserait le transit des troupes françaises sur son territoire, les escortant de la frontière nigérienne jusqu’à N’Djamena, puis jusqu’à la frontière camerounaise en route vers le port de Douala. Cette mesure a été confirmée dans un communiqué du chef d’état-major général de l’armée tchadienne, le général Abakar Abdelkerim Daoud.

Cette décision intervient après que les premiers soldats français ont quitté le Niger sous escorte militaire nigérienne en direction de N’Djamena. Environ 1 400 militaires français étaient déployés au Niger, et leur expulsion a conduit à un processus complexe d’évacuation et de transfert de matériel, comprenant un parcours de plus de 3 000 km.

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Cependant, ce trajet ne sera pas sans risques. Les convois français traverseront des zones hostiles, notamment dans le bassin du lac Tchad, où les groupes terroristes tels que Boko Haram et Daesh en Afrique de l’Ouest (ISWAP) sont actifs. Malgré ces défis, le Tchad a offert un corridor sécurisé pour le retour des troupes françaises vers la France.

N’Djamena, où est basé le commandement des opérations françaises au Sahel et où approximativement un millier de militaires français sont stationnés, deviendra un point central dans ce processus d’évacuation complexe. Cette coopération entre la France et le Tchad souligne l’importance des relations diplomatiques et des alliances régionales, même dans des situations complexes et sensibles. Les prochaines étapes de cette évacuation seront surveillées de près alors que les forces françaises traversent des territoires potentiellement dangereux pour atteindre leur destination finale en France.