Le président kenyan William Ruto demandera à la Chine un prêt d’un milliard de dollars pour achever des projets routiers bloqués. Il profitera de son voyage à Pékin de ce mois-ci.
S’exprimant sur la radio locale Inooro FM ce vendredi, son adjoint Rigathi Gachahua a déclaré que Ruto demanderait également une période de remboursement plus longue pour l’argent déjà dû.
Le Kenya doit actuellement plus de 8 milliards de dollars en prêts chinois.
Le plan de Ruto constitue un changement marqué dans sa position, après que sa coalition ait précédemment critiqué la frénésie d’emprunts de son prédécesseur Uhuru Kenyatta à la Chine.
Kenyatta a utilisé les prêts chinois pour financer des projets d’infrastructure, tels que l’ autoroute de Nairobi , mais nombre de ces projets sont depuis au point mort car les entrepreneurs les abandonnent en raison de factures impayées.
« Si nous obtenons 1 milliard de dollars, nous pourrons donner à ces gens [entrepreneurs] l’argent qui leur est dû afin qu’ils puissent revenir et que, même si nous payons la dette, les routes soient achevées », a rassuré Gachahua.
Le député a dit que Ruto demanderait aux responsables chinois si le Kenya pouvait disposer de plus de temps pour rembourser ses dettes.
En effet, le Kenya était l’un des nombreux pays du continent qui étaient au centre de l’initiative chinoise « la Ceinture et la Route », un projet ambitieux lancé en 2013 par le président Xi Jinping pour étendre l’influence géopolitique et économique de la Chine grâce à un effort de développement des infrastructures mondiales.
Mais l’augmentation des prêts chinois à des pays comme le Kenya, avant un ralentissement des prêts chinois à partir de 2019, a suscité la colère des critiques, aggravant le niveau d’endettement et le fardeau des remboursements qui en découle.
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Le gouvernement kenyan consacre environ la moitié de ses revenus au remboursement de dettes arrivant à échéance, selon les données officielles, ce qui met ses finances à rude épreuve. La situation a été aggravée par les remboursements de la dette extérieure, dans un contexte de forte dépréciation de la monnaie kenyane.