Il est bien trop tôt pour le penser ou bien trop exagéré diront certains mais l’apothéose que vient de connaître son feuilleton avec la CPI mérite d’être pris en compte. Retour sur les faits: Le 12 Avril 2011 soit quatre mois après avoir été assermenté dans la controverse à la présidence de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo est arrêté à Abidjan.

Sa destitution met fin à la contestation qui durait depuis décembre entre lui et celui que la communauté internationale considérait comme le vainqueur de l’élection tenue en novembre 2010, Alassane Ouattara. Laurent Gbagbo sera ensuite déporté vers la CPI dans la foulée pour répondre des accusations de crime contre l’humanité dont il fait face.

Il sera rejoint plus tard par son collaborateur Charles Blé Goudé. Après huit (8) années de procédure où les preuves contre lui sont devenues fragiles, le leader du FPI se voit accorder une liberté immédiate (qui ne saurait tarder) par les juges de la CPI ce 15 Janvier 2019.

Ces huit (8) années de détention de Laurent Gbagbo ont vu sa côte augmenter en Côte d’Ivoire où il est resté très populaire mais aussi sur le continent où les défenseurs d’une Afrique libre le considèrent comme une victime de l’impérialisme européen et du néocolonialisme. Les scènes de liesse aperçues un (1) mois plus tôt après l’annonce de sa libération erronée restent la preuve de la grande admiration qui est vouée au personnage.

Même depuis sa cellule il a continué son combat politique à travers des lettres et des ouvrages littéraires. Aujourd’hui libre, il peut se servir de toute cette influence pour continuer son combat ou pas. L’avenir nous le dira mais une chose est sûre, Laurent Gbagbo est un symbole de la lutte contre l’ingérence excessive de la Communauté Internationale dans les affaires africaines.

Au vu de ces constats et de ses luttes antérieures pour la liberté de la Côte d’Ivoire, on peut lui projeter une carrière d’icône africaine à la Nelson Mandela.

Source: Doingbuzz.com