Des préoccupations se font entendre quant à la capacité de la Hongrie à assumer la présidence du Conseil de l’Union européenne au second semestre 2024. Anna Lührmann, secrétaire d’État allemande aux Affaires européennes, a exprimé des doutes lors d’une réunion avec ses homologues à Bruxelles.
Elle a souligné l’isolement actuel de la Hongrie au sein de l’Union européenne en raison de graves problèmes relatifs à l’État de droit, sous la direction du Premier ministre nationaliste Viktor Orban.
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Inquiétudes persistantes concernant le soutien de la Hongrie à l’Ukraine
De plus, Lührmann a mentionné les inquiétudes persistantes concernant le soutien de la Hongrie à l’Ukraine dans le conflit avec la Russie, qualifiant cette guerre d’agression brutale. Ces facteurs remettent en question la capacité de la Hongrie à assurer efficacement la présidence du Conseil, a-t-elle ajouté.
Wopke Hoekstra, ministre néerlandais des Affaires étrangères, a également exprimé son malaise face à la perspective de la présidence hongroise de l’UE, soulignant que ce sentiment était partagé par tous.
En réponse, Judit Varga, ministre hongroise de la Justice, a défendu la capacité de son pays à assumer cette présidence en organisant des débats de bonne foi. La Hongrie avait déjà exercé cette fonction au premier semestre 2011.
Pression politique et discussions sans fondement
La résolution sur la capacité de la Hongrie à remplir cette tâche de manière crédible sera soumise au vote du Parlement européen jeudi. Cette initiative a suscité des critiques de la part de Judit Varga, qui a dénoncé une « pression politique » et qualifié les discussions de « sans fondement ».
Le Conseil de l’Union européenne, où les ministres des États membres débattent de la législation européenne, est présidé à tour de rôle par chacun des 27 pays de l’UE pour une durée de six mois.
La Hongrie est confrontée à des problèmes avec Bruxelles en matière de lutte contre la corruption, d’indépendance des médias et de l’indépendance judiciaire. En réponse à ces manquements, l’UE a suspendu le versement de milliards d’euros de fonds européens à la Hongrie.
Par ailleurs, Viktor Orban a refusé d’apporter un soutien militaire à l’Ukraine depuis le début de l’offensive russe, critiquant également les sanctions contre Moscou et maintenant des liens avec le Kremlin.
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