Le gouvernement américain a annoncé jeudi une série de sanctions économiques à l’encontre d’Ivan Maslov, le responsable du groupe paramilitaire russe Wagner au Mali. Washington accuse Maslov de chercher à se procurer des équipements militaires dans le but de les utiliser dans le conflit ukrainien.

Ces mesures de sanctions visent à mettre fin aux opérations de soutien essentielles du groupe Wagner dans le monde, a déclaré Brian Nelson, sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, cité dans le communiqué. Elles impliquent la saisie de tous les actifs financiers et immobiliers d’Ivan Maslov aux États-Unis, ainsi que des entreprises ayant un lien direct avec lui. De plus, les entreprises américaines ou présentes sur le territoire américain sont interdites de réaliser toute opération avec Maslov ou les entreprises qu’il contrôle.

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Wagner accusé de violations des droits humains

Brian Nelson a souligné que la présence du groupe Wagner sur le continent africain était une force déstabilisatrice pour tout pays autorisant son déploiement. Cette décision des États-Unis intervient dans le contexte des efforts déployés par ces derniers pour contrer l’influence russe en Afrique et fait suite à des sanctions similaires prises par l’Union européenne à l’encontre de Wagner pour des violations des droits humains au Mali.

Le groupe Wagner, fondé en 2014, est considéré par les États-Unis comme une organisation terroriste internationale. Il est accusé de commettre des violations des droits humains et d’exploiter les ressources naturelles en Afrique. Le groupe est un acteur majeur dans le conflit en Ukraine, notamment lors de la bataille de Bakhmout. Ses mercenaires ont également été repérés en Syrie, en Libye, en République centrafricaine et récemment au Mali.

Ce dernier développement souligne les tensions géopolitiques croissantes et les rivalités entre grandes puissances qui se jouent sur le continent africain. Les sanctions américaines visent à dissuader toute activité nuisible de Wagner et à restreindre ses moyens d’action au Mali, contribuant ainsi aux efforts internationaux visant à résoudre les conflits en Ukraine et à promouvoir la stabilité en Afrique.