Le candidat Peter Obi a battu lundi son adversaire du parti au pouvoir pour remporter le centre commercial nigérian de Lagos, deux jours après une élection présidentielle entachée de retards et de plaintes pour irrégularités.

Mais la victoire dans l’État de Lagos a été un coup de pouce majeur pour le chef du Parti travailliste Obi, dont la course a bouleversé la politique en défiant les candidats des deux mouvements établis de longue date qui ont alterné au pouvoir depuis la fin du régime militaire en 1999.

Obi a obtenu 582 454 voix dans l’État de Lagos, devant 572 606 Tinubu, un ancien gouverneur de Lagos qui y avait concentré une grande partie de sa campagne. Atiku Abubakar du principal parti d’opposition, le Parti démocratique populaire (PDP), est arrivé troisième avec 75 750 selon les données provisoires de la commission électorale.

La campagne d’Obi a fait la une des journaux avec son utilisation des médias sociaux et son accent sur les jeunes et les électeurs urbains qui en ont assez de la corruption et de l’insécurité généralisées.

Dans tout le pays, Tinubu était en tête avec environ 3,29 millions de voix, contre 2,28 millions pour Abubakar et 818 000 pour Obi, selon un décompte de Reuters de 10 États sur 36 à ce jour rassemblé par la Commission électorale nationale indépendante.

Pour devenir président, un candidat doit obtenir plus de voix que tout autre candidat et recueillir également un quart des voix dans au moins 24 États.

À 12h00 GMT, l’INEC avait téléchargé les résultats de 56.235 bureaux de vote sur un total de 178.846, selon son site Internet.

« Nous assumons l’entière responsabilité des problèmes et regrettons la détresse qu’ils ont causée aux candidats, aux partis politiques et à l’électorat », a déclaré la Commission.

Les trois parties se sont plaintes d’irrégularités. Le Parti travailliste d’Obi a fustigé le corps électoral pour son incapacité, dans de nombreux endroits, à télécharger immédiatement les résultats directement de chaque unité de vote sur son site Web, comme il avait promis de le faire pour garantir la transparence.

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Des cas de violence et d’intimidation ont été signalés, mais pas à ce stade à l’échelle des élections précédentes.

Dans le nord de l’État de Kano, la police a déclaré qu’un groupe avait attaqué un bureau de campagne d’un petit parti d’opposition et mis le feu au bâtiment, tuant deux personnes.

La police a dit avoir tué l’un des assaillants et arrêté quatre suspects.