François Compaoré a vu son extradition de la France vers le Burkina Faso suspendu provisoirement par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) vendredi 6 août. Il est mis en cause dans l’affaire de l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo, en 1998.
La CEDH a expliqué dans un bref communiqué que ce type de mesures provisoires ne s’applique que lorsqu’il y a un « risque imminent de dommage irréparable », mais qu’elle ne présage pas de ses décisions ultérieures sur le fond de cette affaire.
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Commandez MaintenantSelon les juristes consultés par RFI, la décision est, en tout cas, immédiatement contraignante : elle suspend provisoirement le décret d’extradition de François Compaoré, initialement signé en mars 2020 par l’ex-Premier ministre français Édouard Philippe.
Avec cette décision de la CEDH, son avocat Me Pierre-Olivier Sur estime qu’une éventuelle extradition pourrait au moins être retardée de plusieurs mois, ou de plusieurs années. Le temps que le fond du dossier soit examiné. Il précise également que le contrôle judiciaire de son client devait être automatiquement levé et son passeport rendu.