Samuel Eto’o, une légende vivante du football

Ancien footballeur international camerounais d’un mètres 80, Samuel Eto’o fils possède également la nationalité espagnole depuis 2007. Il a un parcours des plus remarquables en Football, du Cameroun en Espagne sans oublier la Russie, l’Italie, l’Angleterre, la Turquie et le Qatar. Il joua dans des clubs à renommée internationale avant de revenir au bercail en 2000. Quelle a été la vie d’Eto’o ? Quels sont ses succès et ses échecs ? Comment arrive-t-il à jongler entre vie professionnelle, voyage, vie amoureuse et vie de famille ?

Enfance et début difficile

Autrefois gamin de Nkon, Samuel Eto’o Fils fait ses premiers pas dans le quartier de Mvog-Ada. Ayant grandi à Douala dans le Newbell, Samuel, fan de Roger Milla, fait ses premiers mouvements avant de rejoindre l’Union camerounaise des brasseries de Douala. À l’âge de treize ans, l’attaquant se fait remarquer en deuxième division locale. Avec les buts impressionnants qu’il a marqués, il débute avec les Cadets camerounais, avant d’être surclassé. À quinze ans, Samuel Eto’o rejoint la France pour jouer dans un club européen. Malgré les difficultés liées à l’intégration et au climat, Eto’o reste plusieurs mois à Paris avec sa famille et aspirait à se faire former au centre de formation du Paris Saint-Germain. Ce dernier refuse de le recruter à cause des papiers. Il revient au bercail et intègre l’école de football de la Kadji Sport Academies basée à Douala, où il fait partie des meilleurs espoirs locaux. Le club du Havre, en partenariat avec l’académie et prioritaire sur les joueurs, l’invite à un essai en Normandie. Il n’est par retenu. Par la suite, Eto’o prend part à d’autres essais, à l’AS Saint-Étienne ou encore à l’AS Cannes mais ils ne se révèlent toujours pas concluant.

Une lueur dans les ténèbres

La chance sourit enfin à notre idole où il est surclassé en équipe nationale. Lors de sa première sortie avec les juniors camerounais, Eto’o signe un doublé malgré la défaite contre la Côte d’Ivoire. Il est surtout repéré par Pirri, recruteur du Real Madrid, qui lui propose un essai. Dix jours après, Eto’o débarque en Espagne. En 1996, Samuel Eto’o retourne en Europe avec un visa en règle. Arrivé à l’aéroport de Barajas, à Madrid, il commence une période d’essai avec le prestigieux club espagnol du Real Madrid. Alors qu’il n’a que quinze ans, il signe un contrat avec le club madrilène. Lors de sa première saison, il évolue avec la Castilla, l’équipe réserve madrilène, car encore trop jeune pour jouer en équipe première. Eto’o marque son premier but en Ligue des champions lors du match retour du troisième tour de qualification contre le Hajduk Split. Il permet à son équipe de l’emporter sur le terrain de Schalke 04. À la mi-saison, Eto’o s’absente pour disputer et remporter la Coupe d’Afrique des nations. En championnat, le club termine 16e à seulement trois points du premier relégable. Eto’o est moins prolifique et ne marque que six buts en trente journées. En fin d’année 2005, il voit Ronaldinho remporter le Ballon d’or 2005. Alors qu’il est positionné à une modeste 10e place, le 25 février 2006, sur la pelouse du Real Saragosse, pour la deuxième fois, les supporters du club local profèrent des insultes racistes à l’encontre d’Eto’o dès qu’il touche le ballon.

Au meilleur de sa forme, il enchaîne les buts avec le Barça, sacré champion d’Espagne et d’Europe. Avec ses 26 buts en Liga, Samuel devient Pichichi pour la première fois. Dans la campagne de Ligue des champions, il marque six buts dont celui de l’égalisation en finale contre Arsenal, à un quart d’heure du terme de la rencontre. Il marque aussi contre Chelsea en huitième de finale aller à Stamford Bridge pour la revanche de l’année précédente. Lors de la saison 2006-2007, le trio magique Ronaldinho, Eto’o, Messi est constitué mais celle-ci commence mal pour Eto’o. Il se blesse tout seul lors de la rencontre de Ligue des champions contre le Werder Brême et est indisponible pendant cinq mois. Il fait son retour au mois de février 2007 dans une équipe barcelonaise moins en réussite que les deux dernières saisons. Samuel Eto’o est en partenariat avec l’équipementier Puma dont il est l’une des figures emblématiques, la marque Versace, la marque de boissons Guinness, la société de réseau téléphonique Orange. En décembre 2011, il crée son propre réseau de téléphonie mobile nommé Set Mobile ; un projet ambitieux qui vise tout le continent africain en commençant par son pays natal le Cameroun. Il apparaît dans plusieurs spots publicitaires en Espagne, en Italie, en Russie et en Afrique. Il a fait la une de plusieurs grands magazines. Plusieurs artistes ont chanté son nom dans plusieurs pays. En mars 2006, l’ancien Barcelonais a mis sur pied une fondation : la fondation Samuel Eto’o. C’est une organisation à but non lucratif dont les activités se concentrent plus en Afrique de l’Ouest. Elle a pour but d’aider les défavorisés et les démunis en leur apportant une aide financière, matérielle, médicale et autres. À l’image du grand homme qu’il représente, Samuel Eto’o est nommé Chevalier de l’ordre de la valeur.

Qu’en est-il de sa vie amoureuse ?

Samuel a deux frères, David et Étienne qui sont également footballeurs. Marié depuis le 6 juillet 2007 à Georgette Eto’o, il est le père de quatre enfants : Maelle, Étienne, Siena et Lynn. En 2012, l’ancien barcelonais divorce pour une cause encore inconnue de tous. Mais c’est sans oublier que Samuel Eto’o est également le père d’une fille, Annie, née en 2002 d’une relation extra-conjugale avec une certaine Anna Barranca. Il a également eu une liaison avec Nathalie Koah, une ex-maitresse dont les détails apparaissent clairement dans le livre Revenge porn publiée par cette dernière.

Quand on a un passé aussi triste que le sien et un avenir aussi radieux par la suite, quoi de plus normal que de s’enorgueillir. Samuel Eto’o a la particularité de parler de lui à la troisième personne du singulier. Pour certains, c’est une façon de montrer qu’il a une très haute estime de lui-même, pour d’autres, il s’agit tout simplement de mégalomanie. Cette attitude souvent moquée par certains journalistes et avec laquelle il s’est plusieurs fois attiré les foudres des supporters est dirait t-on partie intégrante de sa personnalité. Mais qui sommes nous pour le juger ?