Le parquet a requis une peine de trois ans de prison pour corruption et trafic d’influence à l’encontre d’un ancien conseiller du président congolais Félix Tshisekedi. Vidiye Tshimanga clame toujours son innocence et a demandé au tribunal de l’« acquitter », lors d’une audience publique à Kinshasa, selon Africanews.
L’ancien conseiller spécial du président Tshisekedi chargé des questions stratégiques, M. Tshimanga, présent dans la salle, a, comme sa défense, dénoncé un « acharnement » contre sa personne et plaidé pour « l’acquittement ».
« Je suis innocent, je vous demande de m’acquitter afin que je puisse reprendre ma vie comme avant », a déclaré jeudi M. Tshimanga aux juges.
Le président du tribunal a indiqué que le jugement serait rendu dans les 10 jours.
Le procès s’est ouvert le 14 novembre dans une affaire qui a fait grand bruit en RDC. Elle a éclaté en septembre, après la diffusion d’une enquête du site d’information suisse Le Temps en partenariat avec le consortium de journalistes d’investigation OCCRP (Organized Crime and Corruption Reporting Project).
L’enquête était basée sur des enregistrements de caméras cachées montrant des conversations entre M. Tshimanga et deux mystérieux « investisseurs » du secteur minier.
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Commandez Maintenant« Si nous faisons des affaires ensemble, je prendrai mon pourcentage de l’investissement et je gagnerai de l’argent en travaillant », a déclaré M. Tshimanga en anglais, promettant à ses interlocuteurs de « protéger » leur investissement.
« En aucun cas, je n’ai demandé une rétribution de 20% », s’est défendu l’accusé.
Tshimanga n’est pas quelqu’un qui veut profiter du pouvoir pour s’enrichir, « il est né dans une famille élitiste et noble, il est administrateur d’une société minière, président d’un parti politique », a fait savoir M. Papy-Samuel Eongo, pendant les plaidoiries.
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Dans les enregistrements incriminés, M. Tshimanga s’est vanté de sa proximité avec le président Félix Thisekedi, indiquant notamment qu’il avait participé au financement de sa campagne électorale en 2018. « Si je demande (au président) quelque chose, il donne… je suis le président… », a-t-il affirmé.
Lors du procès, ces propos ont été présentés comme une offense au chef de l’Etat. « J’ai un profond respect » et même « une affection » pour le président de la République, « ils ont voulu sortir mes propos de leur contexte », s’est défendu M. Tshimanga.