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Trois ans après l’explosion du port de Beyrouth, les sentiments de recueillement, d’immense émotion et de colère persistent. Le 4 août 2020, cette tragédie inimaginable a secoué la capitale libanaise, laissant derrière elle un désastre humain et matériel d’une ampleur considérable.

La journée du 4 août est maintenant ancrée dans la mémoire collective des Beyrouthins. Les rues qui ont été témoins de la destruction massive sont devenues des lieux de recueillement où les familles des victimes et les survivants se rassemblent pour rendre hommage à ceux qui ont perdu la vie ce jour-là. Les cérémonies commémoratives sont empreintes d’une profonde tristesse et de déchirement, rappelant à tous la douleur incomparable de cette catastrophe.

L’immense émotion qui entoure cet anniversaire est palpable. Les proches des victimes se souviennent de leurs êtres chers avec tendresse et tristesse. Les portraits des défunts sont exposés lors des commémorations, témoignant de l’incommensurable perte subie par tant de familles. Les survivants, quant à eux, portent encore les cicatrices physiques et émotionnelles de cette triste journée, essayant chaque jour de reconstruire leur vie brisée.

Cependant, l’émotion qui domine aujourd’hui est la colère, une colère justifiée et profonde. Trois ans après l’explosion, peu de progrès ont été réalisés dans l’enquête sur les causes de cette tragédie et sur la responsabilité des personnes impliquées. Les citoyens libanais, déjà confrontés à de nombreux défis économiques et politiques, ressentent un sentiment d’injustice flagrant et d’abandon de la part de leurs dirigeants.

La colère s’est transformée en un mouvement de protestation qui demande des comptes à ceux qui sont responsables de cette catastrophe évitable. Les manifestants, en grand nombre, ont envahi les rues de Beyrouth pour exprimer leur indignation face à l’incompétence et à la corruption qui ont permis à une telle tragédie de se produire. Ils réclament justice et transparence, tout en dénonçant l’inaction des autorités pour punir les coupables.

Trois ans après l’explosion du port de Beyrouth, le recueillement, l’immense émotion et la colère demeurent ancrés dans le cœur des Libanais. Ils pleurent toujours leurs disparus, soignent leurs blessures et luttent pour obtenir justice. Leur détermination ne faiblit pas, car ils savent que seule la vérité et la responsabilité permettront de transformer cet effroyable drame en un espoir de changement et de reconstruction.

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