L’année 2020 s’ouvre sous de bons auspices pour Marine Le Pen. Au plus haut dans les sondages, la présidente du RN est celle, pour les Français, qui incarne le mieux l’opposition à Emmanuel Macron. La finaliste de la présidentielle 2017 s’est pourtant montrée plus que discrète depuis la victoire de son parti aux européennes. Stratégie ou manque d’envie ?
Une présence plus que discrète à l’Assemblée nationale, des sorties au compte-gouttes, pas de contre-projet sur la réforme des retraites… Après avoir relevé la tête aux européennes, Marine Le Pen a fait le minimum syndical ces dernières semaines.
Une discrétion qui interroge en interne
Si officiellement on explique qu’en cette année d’élections municipales – « ce n’est pas à une présidentiable de faire campagne », dit son entourage – officieusement, ça grince des dents. « C’est à se demander ce qu’elle fait de ses journées » s’interroge un cadre qui apprécierait que la patronne du Rassemblement national ne se contente pas de faire le tour des plateaux de télévision.
Un retour avec les municipales ?
Car si Marine Le Pen a le vent en poupe dans les enquêtes d’opinion, la question de son envie est toujours d’actualité. Abîmée par le débat d’entre deux tours, voilà plus de deux ans, Marine Le Pen n’aurait plus le feu sacré. Se saisira-t-elle des municipales pour se relancer ? Pour s’afficher en première ligne ? Rien n’est moins sûr. Pour l’instant, l’agenda de la patronne du parti d’extrême droite ne fait mention que d’un grand rendez-vous de rentrée le week-end prochain puis d’un meeting début mars. Au milieu : silence radio.