La dette croissante de nombreux pays africains envers la Chine est devenue un enjeu économique majeur. Cela a attiré l’attention des gouvernements et des organisations internationales. Lors de sa visite en Afrique en janvier 2023, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a exprimé son inquiétude quant à cette pratique chinoise. En effet, cette dernière consiste à créer un piège de la dette pour les pays africains les plus pauvres.

La Chine a répondu aux critiques en annulant certaines dettes et en prolongeant les délais de paiement pour d’autres. Toutrefois, cela n’a pas suffi à dissiper toutes les préoccupations. Même le Fonds monétaire international (FMI) a entamé des discussions sur la restructuration de la dette de certains pays africains, dont la Zambie et le Ghana, dans le cadre du G20.

La pandémie de Covid-19 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie ont rendu plus difficile le remboursement de la dette pour de nombreux pays africains à faible revenu. À l’heure actuelle, 22 pays africains sont confrontés à une crise de la dette ou risquent fortement d’en connaître une.

Les prêteurs chinois représentent 12 % de la dette extérieure privée et publique de l’Afrique. Cette dette a plus que quintuplé pour atteindre 696 milliards de dollars entre 2000 et 2020. La Chine est l’un des principaux créanciers de nombreuses nations africaines. Bien que ses prêts aient diminué ces dernières années, ils devraient rester à des niveaux inférieurs.

Cependant, la situation pourrait s’aggraver d’ici 2023. Ce qui limitera la capacité des pays africains à lever les fonds nécessaires pour répondre aux besoins de leurs populations en matière d’amélioration sociale et de lutte contre le changement climatique.